Beckham, centenaire incrédule

David Beckham, qui devrait fêter ce soir face à la France sa 100e sélection sous le maillot de l’Angleterre, a bien cru ne jamais atteindre ce cap. Lorsque le sélectionneur Steve McClaren l’a écarté après la Coupe du monde 2006, il pensait devoir tirer un trait sur sa carrière internationale. « Quand j’ai eu des hauts, ils étaient extrêmement hauts, et quand j’ai connu des bas, ils étaient extrêmement bas », a-t-il déclaré lundi à la presse à l’hôtel où résidait l’équipe d’Angleterre, à Watford, avant de s’envoler pour Paris. « Le point le plus bas de ma carrière internationale, je l’ai atteint après la Coupe du monde en Allemagne, il y a deux ans, lorsque j’ai eu ce coup de fil (de McClaren). J’étais en état de choc et blessé, aussi. Je ne pensais pas que j’allais rejouer. J’avais 94 sélections et je n’étais pas sûr d’atteindre la 95e. » Remis en selle par le nouveau sélectionneur, Fabio Capello, il rêve maintenant de poursuivre l’aventure jusqu’à la Coupe du monde 2010. « C’est un objectif, a-t-il dit. On a les joueurs et je pense qu’en Fabio Capello on a le bon sélectionneur pour nous y conduire. » Cinquième anglais à 100 Non retenu pour le premier match de Capello face à la Suisse, l’ancien capitaine figure dans le groupe pour affronter les Bleus et devrait donc devenir, sur la pelouse du Stade de France, le cinquième joueur anglais à atteindre la barre des 100 sélections. Il rejoindra ainsi dans un cercle très fermé Peter Shilton, le recordman avec 125 sélections, ainsi que Bobby Moore, Bobby Charlton et Billy Wright. L’ancienne icône de Manchester United et du Real Madrid reste, à 32 ans, un chouchou de la presse « people », mais un point d’interrogation pèse sur son avenir international depuis son exil à Los Angeles Galaxy l’été dernier. Infatigable milieu de terrain, expert de la passe, du coup de pied arrêté et surtout du centre, Beckham demeure un joueur de valeur, mais n’évolue plus dans un championnat compétitif. Membre en pointillés d’une équipe non qualifiée pour l’Euro 2008, même pas sûr d’être titulaire ce soir, il se projette pourtant déjà vers l’avenir. « Fêter ma 100e sélection est l’une des plus belles réussites de ma carrière, a-t-il dit. Maintenant, j’aimerais aller au-delà. Si je ne pensais pas pouvoir encore évoluer à ce niveau, j’aurais pris ma retraite. »