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Pays-Bas : Marco Van Basten a changé

Marco Van Basten a changé : en quelques semaines, le sélectionneur de l’équipe des Pays-Bas a rompu le cordon qui le liait à son père spirituel Johan Cruyff et a finalement accepté de modifier son approche tactique, renonçant désormais à utiliser systématiquement son sacro-saint 4-3-3. Parfois qualifié de « psychorigide » par certains journalistes néerlandais à ses débuts à la tête de la sélection « Oranje » en juillet 2004, Van Basten semble désormais plus souple. Et à l’évidence plus détendu au moment où son équipe entame sa préparation pour l’Euro 2008 par un match amical face à l’Autriche, ce soir à Vienne. Premier signe d’ouverture, il y a un an, le retour du banni Van Nistelrooy. Van Basten s’est rendu compte qu’il pourrait difficilement se passer de celui qui était à l’époque meilleur buteur du championnat d’Espagne, et Van Nistelrooy a admis qu’il ne pourrait plus exiger une place de titulaire au sein d’un onze très riche en attaquants de haut niveau. Mais c’est surtout son renoncement au 4-3-3, tactique immuable à ses débuts de sélectionneur, qui a marqué le plus grand changement. « Nouvelle approche » En 2004, Van Basten estimait que le « 4-3-3 était le schéma le plus efficace et le plus spectaculaire ». Il est désormais conscient de ne pas posséder le matériel joueur pour l’appliquer. Avec les blessures récurrentes des ailiers Arjen Robben et Robin Van Persie, Van Basten est souvent démuni dans ce secteur. Et les tentatives de placer Rafael Van der Vaart ou Dirk Kuyt sur les ailes ont rarement été convaincantes. N’hésitant plus à évoluer avec un, voire deux attaquants seulement, en meublant daVantage son entrejeu, le sélectionneur offre plus de variété au jeu de l’équipe néerlandaise. « Les joueurs sont les premiers satisfaits de cette nouvelle approche », commentait la semaine dernière Van Nistelrooy. Ce changement de cap s’est fait sans l’aval de Johan Cruyff. Véritable légende aux Pays-Bas, Cruyff est le principal allié de Van Basten. Les deux hommes se vouent une estime réciproque et sont amis. Au point que la presse néerlandaise a longtemps considéré Van Basten comme la marionnette de Cruyff. En 2004, l’ancien triple Ballon d’or avait longtemps hésité à accepter de prendre en charge la sélection, estimant que Cruyff était mieux à même d’endosser ce costume. Il a tué le père Et durant le Mondial 2006, l’ancien Rossoneri avait concédé qu’il téléphonait quotidiennement à son « meilleur conseiller ». Mais ce statut d’éternel « fils de... » a fini par peser sur le moral et la confiance de l’ex-étoile de l’AC Milan. Le mois dernier, lorsque Van Basten et Cruyff ont été appelés au chevet de l’Ajax Amsterdam, leur club de cœur, le premier comme entraîneur – il le deviendra en juillet après l’Euro –, le second dans une fonction très floue de conseiller sportif de la direction, Van Basten a cessé de suivre les conseils de son aîné. Cruyff voulait une réforme du club jugée « trop radicale » par Van Basten qui a eu le dernier mot. Cruyff s’effaça et quitta ses fonctions, assurant le faire « pour le bien du club » et « sans aucun problème personnel avec Marco ». « Avec Cruyff, on a eu des différends de vue concernant l’Ajax, mais concernant l’équipe nationale, je continue à lui demander conseil », a nuancé Van Basten lundi. N’empêche, Van Basten a tué le père et coupé le cordon. Ce qui fit dire à un haut dirigeant de l’Ajax : « Marco a mûri. »
Marco Van Basten a changé : en quelques semaines, le sélectionneur de l’équipe des Pays-Bas a rompu le cordon qui le liait à son père spirituel Johan Cruyff et a finalement accepté de modifier son approche tactique, renonçant désormais à utiliser systématiquement son sacro-saint 4-3-3.
Parfois qualifié de « psychorigide » par certains journalistes néerlandais à ses...