Hoda Ibrahim al-Khamis-Kanoo

C’est par amour pour une francophonie qu’elle a découvert en France où elle a vécu durant quelques années pour y apprendre la littérature française et l’histoire, par fascination pour l’art et la culture et enfin par attachement pour les Émirats arabes unis, que Hoda Kanoo a entrepris sa «?croisade?» très pacifique pour la francophonie. Née à Beyrouth d’un père saoudien et d’une mère syrienne, la fondatrice du Abu Dhabi Music and Arts Foundation est également l’initiatrice du Abu Dhabi Classical Musical Festival qui a démarré en avril 2004. Avec la complicité de son époux Mohammad, elle a créé un prix dédié à la créativité des étudiants. Cocuratrice de nombreuses expositions qui ont eu lieu à Abou Dhabi, Hoda Kanoo insuffle à sa fondation tout son désir de voir la francophonie s’épanouir dans un pays qui a toujours privilégié l’arabe et l’anglais. «?J’ai eu la chance, confie-t-elle avec sa grâce naturelle, de grandir dans une famille très ouverte et d’épouser un homme très tolérant qui partage mes goûts pour la culture et l’art francophones. L’événement des journées francophones a demandé une longue année de préparation, qui n’aurait pas été possible sans l’assistance de Rita Moukarzel Saab. En lançant cette dynamique, nous avons commencé à changer la manière de penser. Abou Dhabi était déjà préparée à cet épanouissement. Avec la Sorbonne et les accords signés avec le Louvre, l’infrastructure était posée.?» Pour cette femme qui sait parfaitement manier le charme et la discipline, être le mélange réussi de la tradition et de la modernité, le pari est gagné. «?À l’année prochaine?», lance-t-elle, confiante que ce coup d’essai a été le début d’une aventure à long terme, qui se veut également pédagogique et constructive. C. H.