Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Le communiqué des évêques Une occasion manquée

Le communiqué de la session œcuménique du 14 mars a commencé par constater le sabotage de l’élection présidentielle (résolution n° 1). Cependant, quoique reconnaissant implicitement le lien de la vacance présidentielle avec l’état maladif du pays, les prélats se contentent, pour tout commentaire, de déclarer laconiquement : « Ce fait est inacceptable. » C’est tout ce à quoi nous avons droit dans la triste situation où nous nous trouvons ? Déjà, durant la dernière phase de la lutte politique acharnée, qui a fini par revêtir un caractère tragique, la hiérarchie a voulu se maintenir à égale distance des deux parties, dans la crainte (à tort) d’être accusée de partialité. Mais peut-elle rester sans agir lorsqu’on arrive au bord de l’abîme ? Une occasion exceptionnelle lui a été fournie, lors de la session œcuménique de N-D du Mont, pour lancer une appel solennel aux chrétiens, notamment aux députés responsables de la situation catastrophique du pays. Or l’élection et l’installation d’un président de la République n’est plus seulement une question politique, c’est aujourd’hui une question existentielle, être ou ne pas être. Elle interpelle tout le monde. Personne, au Liban et chez les amis du Liban, ne le conteste : – Ou bien, avec l’élection d’un président de la République, prioritaire et urgente, le pays peut être repris en main. – Ou bien on assiste en spectateur au triomphe du chaos. Il n’y a pas de troisième possibilité, car toutes les exhortations, les plus pieuses, sont restées inefficaces. On ne peut plus se contenter de « cautère sur jambe en bois ». La seule voie qui s’impose est que l’autorité spirituelle interpelle solennellement les députés chrétiens leur intimant d’accomplir leur devoir de participer à l’élection du président de la République, sinon ce serait la transgression d’un devoir sacré ayant pour conséquence la perte du Liban, dont tout député abstentionniste serait personnellement responsable. Bien qu’ayant manqué cette occasion de la session œcuménique, la hiérarchie peut encore rattraper la situation avant la débâcle, en agissant promptement. Albert SARA
Le communiqué de la session œcuménique du 14 mars a commencé par constater le sabotage de l’élection présidentielle (résolution n° 1). Cependant, quoique reconnaissant implicitement le lien de la vacance présidentielle avec l’état maladif du pays, les prélats se contentent, pour tout commentaire, de déclarer laconiquement : « Ce fait est inacceptable. » C’est tout...