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Formule 1 - Les espoirs placés dans l’écurie championne du monde ont un peu volé en éclats Faux départ pour Ferrari au GP d’Australie

La Scuderia Ferrari est à la peine. Après le premier Grand Prix en Australie, force est de constater que les espoirs placés en l’écurie championne du monde ont un peu volé en éclats à l’aube de cette nouvelle saison. Le week-end australien avait pourtant commencé de la meilleure des manières. Kimi Raikkönen réalisait le meilleur temps de la première séance d’essais libres en reléguant son plus sérieux adversaire Lewis Hamilton (McLaren) à près d’une demi-seconde. Son coéquipier Felipe Massa complétait alors le podium. C’était dans la lignée des espoirs placés en ce début d’année dans la monoplace rouge frappée du numéro un. Malheureusement pour les hommes de Stefano Domenicali, la bulle allait éclater le lendemain. Lors de la première partie des qualifications (Q1), « Iceman » réalisait le 5e temps, mais rencontrait un problème de pompe à essence lors de son tour de décélération. La première erreur du week-end se produisait dans les secondes suivantes. Alors que la monoplace s’immobilisait à l’entrée des stands, les mécaniciens prenaient la décision de la pousser jusque dans leur paddock. Résultat : les commissaires n’autorisèrent pas le Finlandais à repartir avec les 15 pilotes qualifiés en Q2 et Q3. Finalement, le pilote s’élançait du 16e rang sur la grille de départ suite à la rétrogradation de Timo Glock (du 9e au 19e rang pour un changement de boîte de vitesses). Seul le 4e chrono de Massa sauvait les apparences. Le leader de la Scuderia, conscient de son erreur, n’était pas très optimiste. Déjà un pressentiment pour la suite ? « Ce genre de chose arrive, mais ce n’est pas le meilleur moyen de démarrer la saison », regrettait-il. Domenicali : « C’est un week-end horrible » La course n’était pas des plus réussies non plus. Auteur d’un départ en deuxième ligne, Felipe Massa anéantissait ses espoirs dans le premier virage. Le Brésilien perdait le contrôle de sa Ferrari, terminait hors de la piste et tapait de face. Deux retours au stand plus tard, et le pilote brésilien repartait en 17e position. La suite se résumait à une remontée qui allait s’avérer vaine puisque le moteur du Brésilien le trahissait au 30e tour. Kimi Raikkönen allait connaître le même sort que son coéquipier à quelques tours de l’arrivée. Auteur d’un bon départ qui lui permettait de se hisser au 8e rang suite à 5 abandons lors du premier tour, Raikkönen repoussait son arrêt ravitaillement au maximum pour gagner encore quelques places. Tous ces efforts allaient eux aussi se montrer inutiles ; le moteur lâchait à quelques tours de l’arrivée. Les problèmes de fiabilité rencontrés lors du premier Grand Prix de la saison sont chose courante, et nombre d’écuries savent très bien gérer les annonces qui s’ensuivent en relativisant la portée des premiers problèmes mécaniques. Lorsque l’on s’appelle Ferrari et que l’on se présente en champion du monde en titre, ces erreurs ne passent pas. « C’était très dur sans aucun doute. Malheureusement, c’est un week-end horrible. Rien de ce qui était planifié ne s’est déroulé comme prévu », pestait Stefano Domenicali à l’issue de la course. Raikkönen : « On s’est relevé de situations pires que celle-là » Comment une équipe, qui se veut à la pointe et qui se présente comme un sérieux candidat à sa propre succession, peut-elle commettre tant de fautes ? Le départ de Jean Todt, qui était arrivé chez Ferrari en 1993, n’y est peut-être pas étranger. Un tel héritage n’est pas forcément évident à porter, et même si Stefano Domenicali n’est pas un novice, il n’a pas (encore) l’influence que pouvait avoir le Français sur l’équipe et sur les hommes. La chance de Ferrari réside dans le fait que le prochain Grand Prix arrive vite puisqu’il aura lieu dimanche prochain à Sepang en Malaisie. À ce rythme là, pas le temps de tergiverser, il faut de suite se remettre au travail. « Vous pouvez voir que nous avons la chance de réagir de suite. Et bien sûr, nous devons être très prudents dans les analyses et les détails. De l’autre côté, nous devons essayer de résoudre les problèmes que nous avons eus. » Pour cela, les moteurs des deux F2008 sont repartis immédiatement à Maranello pour être analysés. Le temps presse pour les Rouges, mais le nouveau directeur de la gestion sportive se veut philosophe : « Comme je l’ai dit auparavant, nous devons rester très calmes et ne pas réagir de façon excessive parce que c’est cela qui fait la différence. » Le message sera-t-il entendu par toute l’équipe ? Il convient cependant de ne pas enterrer trop tôt l’écurie italienne. « On s’est relevé de situations pires que celle-là », rappelle Raikkönen, bien décidé à ne rien lâcher.
La Scuderia Ferrari est à la peine. Après le premier Grand Prix en Australie, force est de constater que les espoirs placés en l’écurie championne du monde ont un peu volé en éclats à l’aube de cette nouvelle saison.
Le week-end australien avait pourtant commencé de la meilleure des manières. Kimi Raikkönen réalisait le meilleur temps de la première séance d’essais...