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Des législatives pourraient même intervenir en même temps que ce scrutin majeur, estime un responsable proche du Quai d’Orsay… Kouchner sceptique quant à une prochaine élection présidentielle au Liban

PARIS, de notre correspondant Élie MASBOUNGI Au cours de son point de presse désormais bimensuel, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a émis des doutes hier sur la possibilité d’une élection présidentielle libanaise avant le sommet de Damas, laissant entendre que malgré les informations affirmant que cette conférence pourrait ne pas avoir lieu si un président libanais n’était pas élu d’ici là, ce sommet se déroulera comme prévu. Par ailleurs, il a invité, pour la seconde fois en quinze jours, la société civile libanaise à intensifier ses activités en vue de faire pression sur les politiques pour sortir de la crise. Le ministre Kouchner a bien entendu évoqué diverses questions de politique étrangère, reconnaissant au passage l’absence d’une politique européenne à l’égard du Moyen-Orient, mais promettant que, dès le début de la présidence française de l’UE en juillet prochain, il tentera d’unifier les vues des 27 en matière de politique étrangère, tâche qualifiée de difficile. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur les chances d’une élection présidentielle à la faveur de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée et sur ses encouragements à la société civile libanaise, le ministre a commencé par répondre à la deuxième partie de la question. « Je suis toujours en contact avec la société civile libanaise que j’aime, parce qu’elle est moins sectaire que la société politique, parce qu’elle est ouverte, parce qu’il y a là un travail intercommunautaire », a-t-il dit, relevant toutefois les difficultés rencontrées par la société civile. Il l’a invitée à poursuivre ses actions, estimant que les déclarations émanant d’elle actuellement sont excellentes mais qu’elles ne suffisent pas. « J’encourage la société civile libanaise à publier et à faire connaître l’avis de la population », a-t-il martelé. Au sujet d’une élection présidentielle à la faveur de la session ordinaire de l’Assemblée, le chef du Quai d’Orsay a rappelé que la candidature de Michel Sleimane avait été proposée par la majorité alors qu’il était le candidat de l’opposition, mais qu’il y a eu ensuite le blocage que l’on connaît. « Est-ce qu’aujourd’hui sera le bon jour ? » s’est-il interrogé, en répondant bien vite à sa propre question : « Je ne pense pas, et je ne pense pas non plus que quelque chose se trame avant le sommet de Damas. J’espère me tromper complètement », a-t-il ajouté avant de se demander si les Libanais prendront une initiative après ces assises arabes. Bernard Kouchner n’a également pas manqué de rappeler que l’initiative de la Ligue arabe était basée sur les trois points de l’initiative française, qui avaient été acceptés par la majorité et l’opposition. Par ailleurs, et en marge du briefing du ministre, des sources diplomatiques françaises se sont déclarées sceptiques et même pessimistes sur la possibilité d’une prochaine élection présidentielle au Liban, même après le sommet arabe, un responsable proche du Quai d’Orsay allant même jusqu’à dire que les législatives libanaises pourraient intervenir avec l’élection d’un nouveau président de la République. Ces observations évoquées devant la presse sont basées sur la constatation qu’il ne se passe rien de nouveau et que la conjoncture régionale et internationale tout comme les positions des protagonistes au Liban même n’indiquent aucun changement, mais, au contraire, des attitudes figées et inconciliables.
PARIS, de notre correspondant Élie MASBOUNGI

Au cours de son point de presse désormais bimensuel, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a émis des doutes hier sur la possibilité d’une élection présidentielle libanaise avant le sommet de Damas, laissant entendre que malgré les informations affirmant que cette conférence pourrait ne pas avoir...