Rechercher
Rechercher

Actualités

Belgique Accord de gouvernement, mais la crise couve toujours

Au terme de neuf mois d’incertitude, la Belgique va enfin pouvoir se doter d’un gouvernement définitif cette semaine après un accord trouvé hier entre les partis sur un programme d’action, mais les problèmes de fond entre Flamands et francophones restent entiers. Le texte, approuvé à l’aube après une dernière nuit de négociations par les cinq partis de la future coalition – deux formations flamandes et trois francophones, allant des libéraux aux socialistes –, lève le dernier obstacle à l’entrée en fonctions au poste de Premier ministre du chrétien-démocrate flamand Yves Leterme. Il ne porte que sur les questions économiques, sociales ou de justice et, modéré, a été conçu pour que chacun y trouve son bonheur. Le financement des nouvelles mesures est en revanche resté dans le flou, alors que les caisses de l’État sont quasi vides. D’ici à la prestation de serment de M. Leterme, prévue demain au Palais royal, il ne reste aux partis qu’à s’entendre sur la répartition des portefeuilles, ce qui ne devrait pas poser de problèmes. Le grand changement pour la Belgique sera l’absence du Premier ministre sortant, le libéral flamand Guy Verhofstadt. Il quitte le pouvoir au sommet de sa popularité après neuf années à la tête du gouvernement, dont les trois derniers mois à la tête d’un cabinet de transition. Il s’agit d’un « bon accord de gouvernement, avec des mesures équilibrées », a résumé hier M. Leterme. L’accord d’hier n’a en fait été possible que parce que Flamands et francophones ont accepté de mettre de côté pour un temps les questions qui fâchent vraiment, celles de la réforme de l’État et des relations entre les deux grandes communautés linguistiques du pays. Ces dossiers (droit de vote des francophones vivant dans la périphérie flamande de Bruxelles ou encore transfert de compétences vers les régions) vont peser comme une épée de Damoclès, dans les semaines et mois à venir, sur le gouvernement. M. Leterme est condamné à réussir. Sa propre formation, le CDV, a prévenu qu’elle lui retirerait sa confiance à la mi-juillet si elle juge le résultat insuffisant pour la Flandre. Et dans le même temps, un sondage a montré lundi que neuf francophones sur 10 « ne lui font pas confiance » comme nouveau Premier ministre.
Au terme de neuf mois d’incertitude, la Belgique va enfin pouvoir se doter d’un gouvernement définitif cette semaine après un accord trouvé hier entre les partis sur un programme d’action, mais les problèmes de fond entre Flamands et francophones restent entiers. Le texte, approuvé à l’aube après une dernière nuit de négociations par les cinq partis de la future...