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Actualités - CHRONOLOGIE

L’amélioration de la sécurité n’entraînera pas systématiquement des réductions de troupes, avertit le vice-président US Cheney appelle, de Bagdad, les Arabes à envoyer des ambassadeurs en Irak

Le vice-président américain Dick Cheney a réaffirmé hier le « soutien inébranlable » des États-Unis à l’Irak et appelé les pays arabes à envoyer des ambassadeurs dans ce pays pour contrer l’influence iranienne, lors d’une visite surprise à Bagdad. Ce voyage, destiné à encourager les Irakiens à avancer sur la voie de la réconciliation, intervient à la veille du 5e anniversaire de l’intervention américaine en Irak, le 20 mars 2003, dont M. Cheney a été l’un des principaux artisans, et qui est devenue très impopulaire aux États-Unis. Il a rencontré les principaux responsables américains à Bagdad – le général David Petraeus et l’ambassadeur Ryan Crocker –, de même que le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et le président Jalal Talabani. « Le président (George W. Bush) m’a demandé de venir remercier le Premier ministre et les autres responsables irakiens (...) et de réaffirmer au peuple irakien le soutien inébranlable des États-Unis pour les aider à terminer le difficile travail qui reste à faire », a déclaré M. Cheney. « Il est particulièrement significatif de revenir cette semaine, qui marque le cinquième anniversaire du début de la campagne qui a libéré le peuple d’Irak de la tyrannie de Saddam Hussein et l’a lancé sur la route difficile mais historique de la démocratie », a-t-il ajouté après sa rencontre avec M. Maliki. Les renforts américains, l’enrôlement de combattants sunnites comme auxiliaires de sécurité et une trêve de l’une des principales milices chiites, l’Armée du mahdi, ont conduit à une baisse significative de la violence à Bagdad et dans l’ouest du pays. Toutefois, une série d’attentats meurtriers depuis le début février a fait craindre une reprise des violences confessionnelles, qui ont fait des dizaines de milliers de morts depuis mars 2003. Peu après l’arrivée de M. Cheney à Bagdad, première étape d’une tournée au Proche-Orient, trois attaques ont secoué Bagdad, faisant quatre morts. Un tir de mortier a visé la zone verte où est installée l’ambassade des États-Unis. Attentat-suicide à Kerbala Par ailleurs, au moins 41 personnes ont été tuées et une cinquantaine autres blessées dans un attentat-suicide dans la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad. L’explosion s’est produite à une centaine de mètres du mausolée de l’imam Ali, la figure la plus importante de la communauté chiite, majoritaire en Irak. Selon des témoins, le kamikaze serait une femme. En outre, deux soldats américains ont été tués par une bombe hier à Bagdad. Les lenteurs à relancer le processus politique inquiètent Washington qui considère que la présence de quelque 160 000 soldats américains aurait dû créer les conditions de sécurité nécessaires à une entente politique solide entre protagonistes irakiens. Une conférence de réconciliation nationale de deux jours s’ouvre aujourd’hui à Bagdad, avec l’ambition de mettre un terme aux dissensions confessionnelles. Selon un haut responsable de l’Administration américaine, M. Cheney a dit aux dirigeants irakiens « qu’ils doivent continuer à faire des progrès » dans la réconciliation. Mais l’amélioration de la sécurité n’entraînera pas systématiquement des réductions de troupes supplémentaires à celles déjà programmées d’ici à juillet, a averti M. Cheney. Il a aussi appelé les « amis arabes » des États-Unis, comme l’Arabie saoudite notamment, à envoyer des ambassadeurs en Irak. « Si les États arabes sont inquiets de l’influence iranienne en Irak, l’un des moyens pour eux de contrer cela est de s’engager à avoir une présence ici », a-t-il dit. Le responsable chiite Abdel Aziz al-Hakim, qui a vu M. Cheney, a estimé que ce dernier « aiderait à guider le travail sur (un accord concernant) les relations stratégiques à long terme » entre Washington et Bagdad. Mais cet accord ne doit pas « être conçu contre un quelconque pays », a averti M. Hakim, en allusion à l’Iran, ennemi des États-Unis qui l’accusent de s’ingérer négativement dans les affaires irakiennes. Le vice-président américain devait passer la nuit dans une base militaire éloignée de la capitale. Les journalistes voyageant avec M. Cheney, qui avait également passé la nuit en Irak en mai 2007, n’ont pas été autorisés à révéler le nom ou la localisation de la base militaire avant aujourd’hui.
Le vice-président américain Dick Cheney a réaffirmé hier le « soutien inébranlable » des États-Unis à l’Irak et appelé les pays arabes à envoyer des ambassadeurs dans ce pays pour contrer l’influence iranienne, lors d’une visite surprise à Bagdad.
Ce voyage, destiné à encourager les Irakiens à avancer sur la voie de la réconciliation, intervient à la veille du...