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ODETTE TOULEMONDE Eric-Emmanuel Schmitt On connaît bien Eric-Emmanuel Schmitt auteur, le voici réalisateur. Odette Toutlemonde est son premier long-métrage. Bien évidemment, il y a eu le livre avant… Odette vit en Belgique en compagnie de ses deux enfants. Elle œuvre en permanence pour leur bonheur… La journée, elle est au rayon cosmétique d’un grand magasin et le soir elle coud des plumes sur les costumes de revues parisiennes. Odette se croit heureuse et cela elle le doit à la lecture des romans de Balthazar Balsan. Un jour, elle se décide à lui écrire… Et l’écrivain parisien (excellent Albert Dupontel) débarque dans sa vie. S’il y a une chose qui enrichit le film indéniablement, c’est la présence incroyable de Catherine Frot. Catherine Frot est Odette Toutlemonde et, sans elle, le film ne serait pas ce qu’il est. La fantaisie de l’actrice est sublime et le film repose véritablement sur ses épaules. Schmitt aurait pu mieux faire, mais pour un premier essai, le film se laisse voir avec beaucoup de plaisir. Juste pour cette leçon de bonheur qu’on aimerait tous recevoir un jour. MICHOU D’AUBER Thomas Gilou Quand on voit l’histoire et le casting de Michou d’Auber, on ne peut qu’avoir l’eau à la bouche. Thomas Gilou à la réalisation (La vérité si je mens), Depardieu, Nathalie Baye et Mathieu Amalric en tête d’affiche. Sauf que, malheureusement, cette histoire vraie n’est pas bien portée à l’écran. Dommage parce que la petite histoire de Messaoud Hattou, coincé dans la grande histoire, est très belle. Ce petit Français d’origine algérienne a 9 ans lorsqu’il est placé dans une famille d’accueil. Nous sommes dans les années 60 et Gisèle, mère « nourricière », décide de travestir l’identité et surtout l’origine de Messaoud. Non seulement aux yeux des habitants du petit village du Berry où elle réside, mais également auprès de son mari, Georges, un ancien militaire… C’est ainsi que naquit Michel, alias Michou. Mais le mensonge de Gisèle va bientôt être révélé… Tolérance et ouverture sont les deux mots d’ordre de ce film. Dommage que Gilou n’ait pas mieux exploré le domaine et que Nathalie Baye soit effacée derrière la présence de Depardieu. NO RESERVATIONS Scott Hicks No Reservations est un « girl’s movie » par excellence. Remake un peu réchauffé d’un film allemand intitulé Bella Martha. On y suit l’histoire de Kate, chef perfectionniste et exigeante qui mène son restaurant à la baguette. Kate ne vit que pour son travail. Elle n’a pas de mari, ni d’enfant et ses rendez-vous les plus exaltants sont avec son psy. Sa vie est chamboulée quand sa sœur meurt dans un accident de voiture et qu’elle doit désormais s’occuper de sa nièce, Zoé, tout juste âgée de 9 ans. Durant son absence, Nick, un sous-chef, est engagé… Kate n’est pas contente. Mais Nick réussira-t-il à la dompter ? Vous imaginez probablement la suite. Ce n’est pas du grand cinéma, mais les performances de Catherine Zeta-Jones et d’Abigail Breslin valent le détour.