Ski alpin - Finales de la Coupe du monde hier à Bormio Reichelt pour un point et un centième au super-G

L’Autrichien Hannes Reichelt a remporté pour un point le petit globe de cristal de la Coupe du monde de super-G en gagnant sur le fil d’un centième de seconde la dernière épreuve de la discipline disputée hier à Bormio. Reichelt a coiffé d’un point (341 à 340) le Suisse Didier Cuche, seulement 16e du dernier super-G de la saison, alors qu’en finales, seuls les 15 premiers marquent des points. L’Américain Bode Miller, lui, a remporté la Coupe du monde messieurs 2007/2008. Mathématiquement, le Suisse Didier Cuche, qui compte 191 points de retard, pourrait encore rattraper Bode Miller. Mais il faudrait que Cuche remporte le slalom géant (aujourd’hui) et le slalom (demain), disciplines dont il n’est pas spécialiste, et que dans le même temps, le skieur du New Hampshire ne marque pas plus de 9 points. Il s’agit donc d’un scénario impossible car même si Cuche disputait le slalom, il n’a aucune chance de terminer 1er. En 1 min 45 sec 00/100, Reichelt, vainqueur du super-G de Beaver Creek (États-Unis) le 3 décembre, a précédé le Suisse Didier Défago de 1/100e et le Slovène Ales Gorza de 34/100e. Le skieur de Radstadt a dédié ce succès à son compatriote Matthias Lanzinger, amputé au-dessous du genou gauche en début de semaine dernière après une très grave chute le 2 mars dans le super-G de Kvitjfell (Norvège). « Je suis très content car nous avons vécu une semaine difficile avec l’accident de Matthias », a déclaré Reichelt, 27 ans, après sa 3e victoire en Coupe du monde. Cuche, qui avait fait une croix sur le grand globe, avait en main celui du super-G après avoir conquis aux dépens de Miller celui de la descente sur tapis vert, l’épreuve reine ayant été annulée mercredi. Mais le Neufchâtelois, qui s’élançait avec le dossard 21 et connaissait la position de Reichelt (dossard 16), est descendu paralysé par l’enjeu avec le seul souci de ne pas tomber. Quatrième du super-G, à 38/100e de Reichelt, l’Autrichien Benjamin Raich a eu une réaction d’orgueil, mais le Tyrolien n’a pu se remettre en jeu dans la course au grand globe. Si le fond de la piste a tenu, le vent qui s’est levé sur le haut de la Stelvio a causé quelques soucis aux meilleurs, notamment à Miller, classé 12e.