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L’agression israélo-US, avant ou après le sommet de Damas ? Dr Riad JREIGE

Tous les anciens chefs de milice pendant les guerres du Liban pourraient être tentés de retrouver ce qu’ils ont perdu de leurs prérogatives et ce, depuis dix-huit ans. En se débarrassant de leurs habits civils et en réendossant leurs treillis à la conquête du temps nostalgique de leur pouvoir – bien que très limité –, ils pourraient bien décider de se lancer à nouveau dans l’aventure de la guerre absurde, la guerre du néant. Pas si sûr, car en agissant de la sorte, ils participeraient, après avoir précédemment œuvré au déplacement des populations selon des critères confessionnels, à redessiner le Liban selon une formule qui n’a plus rien de consensuel, puisque l’orientation sera le confédéralisme à couleur confessionnelle. Il nous semble que les événements qui ont eu lieu à Beyrouth et à Damas dernièrement vont dans le même sens. Les mains qui œuvrent à la déstabilisation politique et sécuritaire utilisent ce qui a eu cours dans les années 70, à savoir le confessionnalisme exacerbé ayant touché l’armée dans son cœur et, par la même occasion, le Liban dans son ensemble (1975-1990). Seulement cette fois, malgré la sournoise volonté de la diviser, l’armée tient bon et tant qu’elle le fera, elle résistera à ce plan machiavélique qui vise à rallumer les flammes du démoniaque confessionnalisme, fer de lance de l’application sur le terrain de la politique pragmatiquement orientée et imaginée pour régner en divisant encore et encore. Pourquoi sinon ces propos belliqueux dans la bouche de ceux qui se veulent les protecteurs et les garants de la démocratie ? Par quel hypothétique stratagème pensent-ils pouvoir œuvrer pour sauver l’unité nationale ? L’élimination de Moghniyé à Damas est, en plus d’un assassinat d’un haut responsable du Hezbollah, un message clair adressé à ceux qui croient encore que le Liban peut échapper à la guerre. À quel Liban pensent-ils véritablement, ces représentants des différentes confessions, sinon à celui de l’instabilité perpétuelle cantonnée dans un environnement habitué à ne vivre que par et pour la guerre ? Bienvenue à l’USS Cole (reparti depuis) et aux valeurs qu’il prétend défendre. Bienvenue à la VIe Flotte au large du Liban et au projet américain. Bienvenue aux bombardements, au feu et au sang qui sera versé encore une fois sur cette terre crucifiée à de multiples reprises pour sauver la « démocratie ». Bienvenue à la politique visionnaire et aux intérêts de ceux que nous n’intéressons pas. Bienvenue à la politique américano-israélienne, à l’holocauste et à la paix qu’ils promettent. L’attentat de Jérusalem-Ouest lie le sort de Gaza à celui du Hezbollah. Il représente une sorte de feu vert à l’entrée en action de la riposte israélienne, disproportionnée comme à l’accoutumée, aidée cette fois-ci par l’armada américaine qui prend place dans le conflit qui s’annonce. Article paru le jeudi 13 mars 2008
Tous les anciens chefs de milice pendant les guerres du Liban pourraient être tentés de retrouver ce qu’ils ont perdu de leurs prérogatives et ce, depuis dix-huit ans.
En se débarrassant de leurs habits civils et en réendossant leurs treillis à la conquête du temps nostalgique de leur pouvoir – bien que très limité –, ils pourraient bien décider de se lancer à...