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Actualités - OPINION

Faut-il sacrifier de nouveau le pays ?

La situation des chrétiens du Liban aujourd’hui rappelle celle de l’année 1986, suivie de la perte de la guerre en l’an 1990. En 1986, avec la montée en flèche des Forces libanaises et la lutte acharnée interne pour le pouvoir suivie des manipulations de certains politiciens, le commandant en chef de l’armée a été nommé à Baabda, et ce durant l’année 1988. Les régions chrétiennes ont alors été divisées en deux camps, celui qui soutenait l’armée libanaise et l’autre qui soutenait les Forces libanaises. Nombre de politiciens, qui s’attendaient à ce que la troupe les ramène au pouvoir, ont appuyé à l’époque celle-ci contre les Forces libanaises. Le chaos total s’est alors imposé chez nous. Les institutions nationales s’écroulaient l’une après l’autre. Les divisions internes, les familles, les étudiants, le pays tout entier étaient ainsi manipulés. Le résultat de cette politique erronée a coûté cher à tous les chrétiens du Liban, le 13 octobre 1990, date à laquelle tous les secteurs est ont été occupés par les troupes syriennes. Aujourd’hui, après les résultats des élections législatives de l’année 2005 et l’assassinat des leaders politiques chrétiens modérés, les données du scénario de 1986 se répètent. L’observateur impartial ne peut nier qu’actuellement, il n’existe vraiment plus de parti chrétien malgré la présence sur la scène de deux fractions principales qui sont les Forces libanaises et le Courant patriotique libre. Avec, de surcroît, le malaise sunnite-chiite dans la région et, au Liban même, le scénario des années 1990 risque de se reproduire. Les bases populaires accepteront-elles désormais de sacrifier le pays et l’avenir de leurs enfants aux ambitions personnelles du leadership chrétien actuel? Gaby J. CHAMI
La situation des chrétiens du Liban aujourd’hui rappelle celle de l’année 1986, suivie de la perte de la guerre en l’an 1990. En 1986, avec la montée en flèche des Forces libanaises et la lutte acharnée interne pour le pouvoir suivie des manipulations de certains politiciens, le commandant en chef de l’armée a été nommé à Baabda, et ce durant l’année 1988. Les...