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Contrefaçon La Commission européenne durcit sa lutte contre les imitations en Chine

La contrefaçon est devenue une industrie florissante dont la Chine est le vaisseau amiral et qui peut aussi tuer, a affirmé hier la Commission européenne, en appelant les États membres de l’UE à sévir pour la combattre. « Aujourd’hui, nous ne parlons plus seulement de copie de tee-shirts de mauvaise qualité (...), nous parlons de faux dentifrices bourrés de micro-organismes dangereux, de risques d’électrocutions à cause de grille-pain contrefaits », a averti le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il s’exprimait à l’occasion d’une conférence sur la lutte contre la contrefaçon, où une copie de Ferrari, des images de faux médicaments et d’imitations de montres de prix ont été exposées. « Copies de jouets, d’aliments, de matériel électrique, de médicaments, de pièces d’avion (...), la contrefaçon se décline à l’échelle industrielle et est devenue un secteur d’activité très rentable, car il génère des profits aussi importants que la drogue ou le trafic d’armes, mais avec beaucoup moins de risques », a souligné M. Barroso, citant le chiffre de 200 milliards de dollars fourni par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques. Les douaniers de l’Union européenne ont saisi 128 millions de biens contrefaits en 2006, soit une hausse de 70 % par rapport à 2005, et 80 % de ces biens étaient « made in China », a-t-il précisé. « La Chine est le gros morceau », a-t-il accusé. L’Union européenne a renforcé sa coopération avec Pékin pour lutter contre ce fléau et « elle commence à porter ses fruits », a-t-il affirmé. Le gouvernement chinois a lui-même « beaucoup de mal à protéger la marque officielle des prochains Jeux olympiques, sapée par les flots de copies pas chères », a-t-il expliqué. « Or, aucun gouvernement responsable ne veut entretenir la contrefaçon chez lui », a-t-il souligné. M. Barroso a également pointé « les Émirats arabes unis, car beaucoup de marchandises transitent par les ports de ce pays, souvent pour cacher l’origine des produits contrefaits ». « La Commission européenne est convaincue que pour combattre efficacement la contrefaçon, nous avons besoin de sanctions pénales dans les États membres », a-t-il affirmé. « Si cela est accepté, les États membres devront imposer des peines et d’autres sanctions contre les personnes et les sociétés, notamment des amendes, la confiscation des biens des coupables et la fermeture des entreprises », a-t-il insisté. « Ce dispositif se heurte pour le moment à des problèmes de législation, mais je suis confiant, une solution peut être trouvée », a-t-il souligné. « Le message doit désormais être : le faux coûte très cher », a-t-il conclu.
La contrefaçon est devenue une industrie florissante dont la Chine est le vaisseau amiral et qui peut aussi tuer, a affirmé hier la Commission européenne, en appelant les États membres de l’UE à sévir pour la combattre.
« Aujourd’hui, nous ne parlons plus seulement de copie de tee-shirts de mauvaise qualité (...), nous parlons de faux dentifrices bourrés de...