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Réunion du G10 Trichet relève un ralentissement de la croissance mondiale

La croissance mondiale se poursuit, malgré la crise hypothécaire aux États-Unis, mais avec « un certain niveau de ralentissement », a déclaré hier le porte-parole des dix grandes banques centrales mondiales (G-10) Jean-Claude Trichet. « Nous n’allons pas nous écarter des projections actuelles que nous avons à un niveau mondial », a indiqué M. Trichet, faisant référence aux indicateurs de croissance mondiale du Fonds monétaire international (FMI). « Sur une échelle mondiale, nous avons une croissance continue avec un certain niveau de ralentissement », a affirmé M. Trichet. Mais « un certain niveau d’incertitude subsiste », a-t-il ajouté à l’issue de la réunion bimestrielle du G-10 au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle. La résistance des économies émergentes a été particulièrement marquante, a estimé M. Trichet. « Cela est vrai pour les marchés financiers dans les pays émergents et c’est également vrai pour leur économie réelle », a-t-il souligné, ajoutant qu’« il est important de conserver ce précieux atout », face à une crise hypothécaire qui a plongé les pays industrialisés dans une tourmente financière majeure. Les économies émergentes ayant accumulé d’importants excédents commerciaux doivent cependant rééquilibrer leur croissance basée sur l’exportation vers une croissance intérieure, a-t-il poursuivi. Mais l’inflation demeure le problème majeur auquel la croissance mondiale reste confrontée, a prévenu le porte-parole des banques du G10. La hausse des prix des matières premières et des aliments représente « les plus récentes matérialisations d’un risque qui a été évoqué il y a plusieurs mois, mais qui se matérialise d’une façon frappante », a estimé M. Trichet. La hausse des prix des matières premières et leur répercussion sur les produits alimentaires « ont un impact particulier sur les consommateurs », a-t-il indiqué, ajoutant que « nous devons rester en alerte sur ce point particulier ». L’inflation est au plus haut depuis des années dans la zone euro, à 3,2 % sur un an en février, très au-delà de la limite de 2 % tolérée par la BCE. Les prix à la consommation devraient augmenter de 2,9 % cette année puis de 2,1 % en 2009, a estimé l’institut. Aux États-Unis, la hausse des prix atteignait 3,7 % sur un an en janvier, son sommet depuis plus de 17 ans. Le FMI table sur une expansion de 4,1 % du produit intérieur brut mondial (PIB) cette année, soit 0,3 point de moins qu’anticipé jusqu’ici, et seulement de 1,5 % aux États-Unis (-0,4 point), selon des prévisions révisées. Jeudi, M. Trichet avait écarté les espoirs d’une baisse prochaine des taux d’intérêt en zone euro, la BCE ayant décidé de garder son taux directeur inchangé à 4 % pour le dixième mois d’affilée. Les analystes s’attendent à une nouvelle baisse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed), lors de sa prochaine réunion le 18 mars, peut-être même plus que les 50 points de base que le marché avait déjà anticipés, le taux étant actuellement de 3 %.
La croissance mondiale se poursuit, malgré la crise hypothécaire aux États-Unis, mais avec « un certain niveau de ralentissement », a déclaré hier le porte-parole des dix grandes banques centrales mondiales (G-10) Jean-Claude Trichet.
« Nous n’allons pas nous écarter des projections actuelles que nous avons à un niveau mondial », a indiqué M. Trichet, faisant...