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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle US - Victoire de Barack Obama dans le Wyoming Les démocrates cherchent à mettre rapidement fin à leur lutte fratricide

Les responsables démocrates cherchaient hier, après la victoire de Barack Obama dans le Wyoming, comment mettre rapidement fin à la lutte fratricide des prétendants à l’investiture qui risque d’hypothèquer leurs chances de victoire lors de la présidentielle de novembre. «Le fait que nous soyons divisés est la seule chose qui puisse nous faire battre », a déclaré le président du Parti démocrate, Howard Dean, sur la chaîne de télévision ABC, alors que dans le camp républicain, John McCain a reçu définitivement l’investiture de son parti cette semaine. M. McCain « ne correspond pas du tout au président qu’il faut en ce moment. Il a tort sur la guerre en Irak, il a tort sur l’économie, il a tort sur la couverture santé », a martelé M. Dean. Pour le battre, le Parti démocrate doit absolument respecter les règles établies à l’avance pour désigner son champion, afin que « le camp perdant (celui de M. Obama ou de Mme Clinton) soit persuadé qu’il a été traité équitablement » et n’hésite pas une seconde à rallier le candidat désigné, a-t-il ajouté. Après une série de défaites, Mme Clinton s’est spectaculairement replacée dans la course mardi en remportant les primaires du Texas et de l’Ohio. Mais cela n’a pas empêché son rival de recueillir 61 % des voix samedi lors de « caucus » dans le Wyoming (centre), l’État le moins peuplé du pays. Selon le site indépendant RealClearPolitics, M. Obama compte désormais 1 588 délégués, contre 1 465 pour l’ex-Première dame. Mais aucun des deux ne semble en mesure d’atteindre le seuil des 2 025 délégués nécessaires pour s’assurer de l’investiture du parti. La prochaine étape se jouera dans l’État du Mississippi (Sud) demain et surtout en Pennsylvanie (Est) le 22 avril. Dans les traditionnelles émissions politiques du dimanche matin, le débat a surtout porté sur la situation du Michigan (Nord) et de la Floride (Sud-Est), dont les délégués sont pour l’instant interdits de séjour à la convention démocrate fin août à Denver (Colorado, Ouest) parce qu’ils ont violé les règles du parti en avançant leurs primaires en janvier. Il n’y avait pas eu de campagne – M. Obama s’était même retiré des listes dans le Michigan – et Mme Clinton l’avait largement emporté, ce qui pousse ses partisans à réclamer que les délégués élus à cette occasion soient pris en compte. Une parlementaire de Floride, Debbis Wasserman Schultz, qui soutient l’ex-Première dame, a souligné à quel point le parti ne pouvait se permettre d’ignorer son État, où George W. Bush avait scellé sa victoire nationale en l’emportant avec 537 voix d’avance en 2000. « Les blessures sont encore ouvertes depuis le fiasco de 2000 », a-t-elle insisté sur la chaîne Fox News. Hier, M. Dean a évoqué deux solutions possibles : inviter les délégués élus en janvier mais en les répartissant à 50-50 entre Mme Clinton et M. Obama, ou organiser un nouveau scrutin par correspondance. En Floride, le scrutin pose une série de problèmes légaux, mais aussi financiers puisque l’État et la branche nationale du Parti démocrate ont déjà annoncé qu’ils refuseraient de payer les 5 millions de dollars nécessaires à son organisation. Quant à la répartition 50-50, elle suscite une vive réaction du camp Clinton, qui refuse de voir ses délégués transformés en partisans de M. Obama. M. Dean a assuré que les responsables locaux « travaillaient dur » pour élaborer une proposition qu’il entendait présenter aux deux camps. Et s’il préfère laisser les électeurs se prononcer, M. Dean s’est aussi dit prêt, en dernier recours, à « s’asseoir avec les deux candidats (...) et essayer de trouver comment faire la paix et organiser une convention qui fonctionne ».
Les responsables démocrates cherchaient hier, après la victoire de Barack Obama dans le Wyoming, comment mettre rapidement fin à la lutte fratricide des prétendants à l’investiture qui risque d’hypothèquer leurs chances de victoire lors de la présidentielle de novembre.
«Le fait que nous soyons divisés est la seule chose qui puisse nous faire battre », a déclaré le...