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MUSIQUE - Le chanteur est mort électrocuté, le 11 mars 1978, à 39 ans Trente ans après son décès, Claude François est toujours un artiste « rentable »

Trente ans après sa mort, le 11 mars 1978, Claude François reste un artiste rentable : ce chanteur français, qui se rêvait aussi businessman, a vendu des millions de disques depuis sa disparition et sa carrière posthume génère chaque année quelque 10 millions d’euros. Entre son premier succès (Belles, belles, belles) en 1962 et sa mort tragique à 39 ans, électrocuté dans sa salle de bains, le chanteur a vendu 35 millions d’albums. Et pas moins de 26 millions depuis, selon Flèche Productions, la société des fils du chanteur. « Pour ses fils, l’essentiel est de gérer cette carrière posthume sans trahir sa pensée artistique », affirme à l’AFP Fabien Lecœuvre, responsable du développement et de la communication de la société des fils, Claude Junior et Marc. Ce professionnel de la communication s’occupe du « développement artistique » de cette carrière post-mortem depuis 1992. Il a d’ailleurs publié il y a quelques mois Je soussigné, un livre où sont compilés d’anciens propos du chanteur et qui se veut une « autobiographie posthume ». Selon lui, il s’écoule chaque année entre 180 000 et 200 000 albums de Claude François et de 80 000 à 100 000 DVD. Les revenus annuels générés par son œuvre sont compris entre 8 et 10 millions d’euros. Des ventes qui devraient encore s’accroître grâce au 30e anniversaire, avec la réédition de plusieurs « best of » et coffrets, la publication d’une dizaine de livres et de multiples hommages à la radio ou à la télévision. Dans cette gestion de carrière peu ordinaire, « la difficulté est de faire du neuf avec le passé », souligne M. Lecœuvre, qui était consultant pour le film Podium en 2004, avec Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un sosie du chanteur. « Pour devenir une légende, il faut un lien indispensable avec la jeunesse, ajoute-t-il. Il a gardé ce lien jusque dans les discothèques grâce à plusieurs chansons, dont Alexandrie, Alexandra ou Magnolias forever. C’est ce qui lui permet de traverser le temps. » Selon Claude François Jr., « ce succès intergénérationnel serait pour lui une grande fierté ». « Depuis dix ans au moins, je me demande si cela ne va pas s’arrêter l’année suivante, explique-t-il à l’AFP. On peut parler de phénomène de société. Ses chansons accompagnent les moments heureux du public et sont des valeurs sûres des mariages et des fêtes. » Claude François Jr. s’apprête à lancer le site claudefrancois.fr sur lequel les internautes pourront adhérer à un fan club. Au-delà de ses rengaines accrocheuses, de ses brushings, des « Clodettes » qui dansaient à ses côtés et de ses tenues à paillettes qui semblent très kitsch aujourd’hui, Claude François a eu de son vivant une démarche d’homme d’affaires inédite pour l’époque. Ce bourreau de travail, décrit comme tyrannique, irascible et mégalomane, s’était constitué un petit empire : les disques Flèche, créés en 1967, le magazine Podium, racheté en 1972 et qui nourrissait le culte de la personnalité dont « Cloclo » faisait l’objet (il dirigeait son propre fan club), l’agence de mannequins Girl’s Models et même une marque de parfum, « Eau noire ». Mais entrepreneur doué ne signifie pas bon gestionnaire. Dans le livre Claude François, mon frère, sa sœur Josette révèle que, peu avant sa mort, il voulait démanteler son empire pour solder ses dettes.
Trente ans après sa mort, le 11 mars 1978, Claude François reste un artiste rentable : ce chanteur français, qui se rêvait aussi businessman, a vendu des millions de disques depuis sa disparition et sa carrière posthume génère chaque année quelque 10 millions d’euros. Entre son premier succès (Belles, belles, belles) en 1962 et sa mort tragique à 39 ans, électrocuté dans...