Un peu plus de... Desperate Housewives addicts

La grève des scénaristes à Hollywood nous a bien plombé nos habitudes télévisuelles. Alors que les saisons 4 de Desperate Housewives et de Grey’s Anatomy auraient dû débarquer sur nos écrans, rien… que nenni. Alors, c’est à qui à mieux mieux dans le piratage, le téléchargement illégal, le partage de fichiers sur le Net… La saison 4 des aventures des habitantes de Wisteria Lane s’est arrêtée à l’épisode 10, mais à Beyrouth, on ne trouve que les 8 premiers épisodes. La trame est lourde. Que va-t-il se passer ? C’est l’horreur. L’épisode 11 est prévu pour être diffusé à la mi-avril aux USA. La saison risque d’être écourtée, à l’instar de celle de Grey’s Anatomy. Si vous n’êtes pas un « addict » de ces deux séries (ou d’une autre) qui, généralement, vont de pair, il va falloir comprendre que pour « nous », les autres drogués de séries, il est très douloureux de se séparer aussi longtemps du Dr Shepperd, de Bree, de Gabrielle, de Mike, de Lizzy, etc. C’est dur de ne pas avoir son rendez-vous annuel avec ces gens qui font partie de nos vies. Eh oui… c’est comme ça. Une TV addict a été un jour Rachel de Friends, puis elle a mûri, s’est révoltée et a assumé son côté Carrie – Sex and the City. Désormais, elle est Lynette ! Je vous épargne les références à Beverly Hills 90210 ou Melrose Place, qui accueillait Tom et Bree, enfin les acteurs quoi. Donc voilà. Aujourd’hui, les Libanais et Libanaises louent l’intégrale d’une saison et s’enferment durant quelques jours pour visionner les 966 minutes qui les déconnectent du monde. On ne peut rien y faire et si vous n’êtes pas dans le trip, vous ne comprendrez jamais un mot de la conversation entre deux fans absolus d’une série ! « C’est drôle, je suis très Lynette en ce moment. Mon mari est un véritable assisté et moi j’en peux plus de torcher les gosses. Je vais me faire une cure Gabrielle et voir si le jardinier est dispo » ou alors « Yaaaaay, j’ai fait le test sur Facebook pour savoir quelle Desperate Housewive je suis et tu ne devineras jamais, je suis Bree Van der Kamp !!! ». Hein ? Du charabia ? Les accrocs me comprendront. Comme ils comprennent les débats autour d’Alysson et de Meredith, ou du côté brute épaisse de Sloane, de la tendresse de Shepperd et du sex-appeal de Karev. Ce phénomène n’existe pas pour toutes les séries. L’addiction est là, certes, quand on regarde Jack Bauer sauver la planète pour la énième fois, tout ça en 24 heures, 16 heures d’affilée ou presque devant son écran, quand on suit les élucubrations de Troy et MacNamara dans Nip/Tuck ou qu’on se prélasse devant Rome. Mais l’identification et le côté « soap/rebondissements/on dirait ma vie » ne sont pas présents partout. C’est typique Desperate et Grey’s… Et finalement, c’est une addiction comme une autre, sauf qu’heureusement, on ne risque pas d’en mourir. Y a pas mort d’homme. Alors voilà, la grève des scénaristes des séries a eu des dommages collatéraux sur le moral des Libanais toxicos à ces séries. La première partie des saisons 4 se refile sous le manteau et on va même jusqu’à visionner des « spoilers » ou des épisodes piratés sous-titrés en japonais afin de déceler le moindre indice sur l’avenir de nos personnages préférés. Que va-t-il advenir de Carlos ? Eddie va-t-elle se faire piéger ? Mike va-t-il arrêter ? Lynette et Tom vont-ils continuer ensemble ? Katherine va-t-elle avouer son lourd secret ? Et Alyson dans tout ça ? Partie dans Private Practice, le spinn off de Grey’s a terminé sa saison 1. Alors comme elle glandait un peu, elle est de retour à la fin de la saison 4. Pour une bonne nouvelle… Maintenant messieurs, ne vous inquiétez pas trop si votre femme est une aficionado de Desperate Housewives. Elles ne sont pas si désespérées que ça ces bonnes femmes. Et puis les Libanaises sont plus Sex and the City Housewives qu’autre chose, alors ça sauve…