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Tourisme - La ville côtière de Stavanger en quête de nouvelles sources de revenus en prévision de l’ère postpétrolière La capitale norvégienne de l’or noir prépare sa reconversion

Longtemps considérée comme la capitale du pétrole en Norvège, la ville côtière de Stavanger, dans le sud-ouest, est désormais en quête d’une nouvelle image et de nouvelles sources de revenus en prévision de l’ère postpétrolière. «Nous devons vraiment profiter de la richesse que nous avons dans cette ville maintenant pour aller de l’avant. Nous savons que le pétrole ne sera pas toujours là », explique Helge Solum Larsen, directeur adjoint du département chargé du développement de la ville à la mairie. Le musée norvégien du pétrole, un bâtiment futuriste situé en bord de mer, abrite ce qui pourrait bien être un jour les vestiges d’une industrie florissante qui a tant enrichi la région et le pays. Parmi des maquettes de plates-formes, des machines monumentales et des combinaisons de travail, des panneaux racontent comment l’exploitation du pétrole s’est développée depuis le début des années 70. En 2001, la production de la Norvège a culminé avec environ 3 millions de barils par jour. Autrefois troisième exportateur de brut au monde, le royaume occupe désormais la cinquième place. Stavanger, dont la population est passée de 50 000 habitants avant l’exploitation pétrolière à 120 000 actuellement, compte le plus grand taux de travailleurs du secteur. « Stavanger s’est énormément développée depuis la découverte du pétrole, avec une expansion économique rappelant la ruée vers l’or », indique Lennart Rosenlund, sociologue à l’université locale. Mais le conte de fées ne durera pas, prédisent les spécialistes. Selon la Direction norvégienne du pétrole, qui siège à Stavanger, « les défis sont présents sous la forme de production pétrolière en baisse, de hausse des coûts, de découvertes moins nombreuses et moins importantes ». La production norvégienne de pétrole est désormais de 2,2 millions de barils par jour et les réserves au large de la ville semblent s’amenuiser rapidement. « La production continuera au-delà de 2050, mais les quantités seront bien moindres », avertit la porte-parole de la Direction norvégienne du pétrole, Eldbjoerg Vaage. Son estimation prend en compte des réserves qui n’ont pas encore été découvertes et porte à la fois sur le pétrole et le gaz naturel, dont la part dans la production d’hydrocarbures va croissant. Depuis les années 90, le pays a placé une grande partie de ses revenus pétroliers dans un fonds dont la valeur atteignait 256,8 milliards d’euros fin 2007 et qui doit lui permettre de maintenir son généreux État providence. De son côté, Stavanger tente de se préparer à un avenir sans pétrole et se concentre en particulier sur un transfert des technologies et du savoir-faire développés dans l’industrie pétrolière vers la mise au point d’autres sources d’énergie. « Stavanger est en train d’être rebaptisée capitale de l’énergie au lieu de capitale du pétrole », selon M. Solum Larsen, pour qui l’installation d’éoliennes en mer pourrait être une niche prometteuse. La ville, capitale européenne de la culture en 2008 tout comme Liverpool (Grande-Bretagne), mise aussi sur sa richesse culturelle. « La culture est un élément important pour attirer plus de gens ici. Une population plus importante signifie aussi plus d’activité économique », résume Solum Larsen. La cité côtière, dont la vieille ville située près du port est faite de maisons en bois aux couleurs vives, investit également dans la mise en valeur de son histoire pour attirer plus de touristes. « Stavanger s’en sortira toujours bien », estime Hans Josefsen, 74 ans, fleuriste installé sur l’une des principales places de Stavanger. « Cette ville a beaucoup d’atouts. Tout n’est pas qu’une question de pétrole. »
Longtemps considérée comme la capitale du pétrole en Norvège, la ville côtière de Stavanger, dans le sud-ouest, est désormais en quête d’une nouvelle image et de nouvelles sources de revenus en prévision de l’ère postpétrolière.
«Nous devons vraiment profiter de la richesse que nous avons dans cette ville maintenant pour aller de l’avant. Nous savons que le pétrole...