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Ce soir, à 20h30, au Crytsal Garden « Mazaher », ou l’écho de l’ancienne Égypte

En « galabiya » multicolores ou blanches, Fatma Abou Elella (chant), Fatma Khalil Darwich (tambours et vocalises), Nour el-Sabah Abdel Aziz (tambours et vocalises), Nadia Salem (daff et vocalises), Awatef Mohammad et Mabrouk Koheya (daff et vocalises), Hassan Dakrouni et Raafat Moustapha Farrag (tambourin et daff), sept musiciens et chanteurs venus du cœur de l’Égypte et qui rendent hommage, dans un récital envoûtant, aux vertus spirituelles de la musique « zar » ainsi qu’aux traditions du pays des pharaons. Ce soir, au Crystal Garden de l’hôtel « al-Bustan », à 20h30. Depuis cinq ans, le groupe Mazaher (pluriel de « mazhar », nom arabe d’un instrument à percussion) offre sur les planches de Makan, centre culturel en plein Caire, des sons en voie d’extinction. Le groupe se raccroche fort, avec un dernier souffle, à un public qui grossit de jour en jour et qui traduit une volonté de rattachement à la musique « zar ». Bien que pour Ahmad al-Maghraby, directeur de Makan, la musique qu’offre cet ensemble se rapproche de plus en plus de l’art et s’éloigne des rituels d’antan pour lesquels cette musique était jouée. Elle doit obéir à certains impératifs : ne pas être d’un compositeur connu et être perpétuée au moins par trois générations. Oublié et méprisé car associé à des pratiques d’exorcisme ou de magie noire , le rite « zar » se meurt malgré sa pratique ancestrale en Égypte. Transmis surtout par les femmes, qui y trouvaient un exécutoire à leurs peines quotidiennes, le « zar » est un mélange de musique, chants et mouvements qui, par répétitions – à l’image de certaines pratiques soufies – entraîne un état proche de la transe. Interdit religieux (pour une musique préislamique et africaine) ou désintérêt d’une société urbanisée ? Toujours est-il que les artistes du « zar » ne sont plus qu’au nombre de 25 à perpétuer la tradition depuis 5 ans à « Makan », où les quelque 200 chants répertoriés sont précieusement archivés. Raafat Moustapha, à la moustache bien taillée et la « galabiya » blanche immaculée, a appris le « zar » de ses parents alors qu’il n’était qu’un enfant. Depuis 25 ans, il fait vibrer les cordes de sa « tamboura » dans les soirées. « À l’époque de mon père, nous travaillions tous les soirs, maintenant, c’est fini », dit-il. La musique « zar » de l’ensemble Mazaher partagera avec le public du Festival al-Bustan non pas un produit de consommation, mais de beaux instants à vivre.
En « galabiya » multicolores ou blanches, Fatma Abou Elella (chant), Fatma Khalil Darwich (tambours et vocalises), Nour el-Sabah Abdel Aziz (tambours et vocalises), Nadia Salem (daff et vocalises), Awatef Mohammad et Mabrouk Koheya (daff et vocalises), Hassan Dakrouni et Raafat Moustapha Farrag (tambourin et daff), sept musiciens et chanteurs venus du cœur de l’Égypte et qui...