HAUTE COUTURE Forme et formes pour Tony Ward

C’est un Tony Ward au meilleur de sa forme qui rendait hommage aux formes de la femme dans sa collection haute couture printemps-été 2008 présentée à Rome. Jouant des symboles des années cinquante, du charleston et de sa touche perso, Ward continue à être ce couturier rigoureux, héritier d’un atelier familial où la précision de la coupe et du fini prime tout le reste. Fort d’une technique irréprochable, Ward fait partie de ces créateurs qui ne peuvent jouer librement de leur inspiration qu’une fois garantie la construction de la pièce. Sans cesse en quête de nouveauté, il n’utilise que des tissus peints à la main ou exclusivement créés pour sa maison. Ce printemps, une palette champêtre et lumineuse exalte l’organdi, le brocard, la gaze de soie et les tissus issus des nouvelles technologies. Le tailleur, cheval de bataille de Ward, présente des emmanchures impeccablement accrochées et des jeux de textures et d’entrelacs qui ont pour seule consigne d’amuser sans bousculer le sérieux de la coupe. Des créations géométriques ornent les robes de cocktail ou du soir. La robe de mariée qui couronne la collection, toute de dentelle et de satin brodé de cristaux, emprunte au charleston tant l’humour que l’audace.