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Actualités - CHRONOLOGIE

Une nouvelle carte mondiale du paludisme montre un recul du risque

Environ 35 % de la population mondiale pourrait contracter la forme la plus grave de paludisme, mais le risque recule dans un nombre croissant de régions, selon une nouvelle carte mondiale de la maladie. « Nous avons été très surpris de découvrir qu’un nombre important de personnes dans le monde avaient un risque beaucoup plus bas d’être infectées qu’on ne le pensait jusqu’à présent », explique le Dr Simon Hay, de l’Université d’Oxford en Grande-Bretagne, un des auteurs des travaux portant sur la nouvelle carte du paludisme dans le monde. La précédente remontait à 40 ans. Selon ce nouvel atlas (The Malaria Atlas Project), 2,37 milliards de personnes dans le monde courent le risque de contracter le paludisme, mais près d’un milliard d’entre elles vivent dans des régions où ce danger est très faible. « Naturellement, cela ne veut pas dire que le paludisme est un problème sanitaire moindre, mais cette carte donne l’espoir que l’éradication de l’infection dans certaines régions du monde pourrait être réalisable en recourant à des moyens aussi simples et peu coûteux que l’utilisation autour des lits de moustiquaires traitées avec des insecticides », ajoute le Dr Hay. La forme la plus grave de paludisme est provoquée par le plasmodium falciparum, parasite le plus virulent pour les humains, qui est transmis par des piqûres de moustiques anophèles. Selon la nouvelle carte, les régions où le risque a reculé s’étendent à travers l’Amérique centrale et du Sud, en Asie et même dans certaines parties de l’Afrique, le continent le plus touché. 500 millions de cas par an « Il est raisonnable de penser qu’il est possible de réduire voire d’interrompre la transmission dans de nombreuses régions du monde, mais les chances de succès augmenteront si l’on met en œuvre une stratégie basée sur une distribution géographique précise de l’infection », ajoute David Smith, coauteur du projet et professeur de zoologie à l’Université de Floride, aux États-Unis. Ce projet d’Atlas mondial du paludisme, réalisé en trois ans, est le fruit d’une collaboration entre l’Université d’Oxford en Grande-Bretagne et l’Institut kényan de recherche médicale. Il compile des informations provenant des instituts nationaux de la santé de plusieurs pays, des avertissements d’offices du tourisme, des données climatiques, des variétés de moustiques vecteurs de l’infection et des enquêtes sur les cas de paludisme dans près de 5 000 communautés et 87 pays. On dénombre plus de 500 millions de cas de paludisme par an dans le monde. Au moins un million de personnes infectées meurent chaque année, dont 80 % sont des enfants en Afrique subsaharienne, rappellent les auteurs de cette étude publiée dans l’édition en ligne de PloS Medicine. Cette étude a été financée par le Wellcome Trust, la plus grande organisation caritative britannique.
Environ 35 % de la population mondiale pourrait contracter la forme la plus grave de paludisme, mais le risque recule dans un nombre croissant de régions, selon une nouvelle carte mondiale de la maladie.
« Nous avons été très surpris de découvrir qu’un nombre important de personnes dans le monde avaient un risque beaucoup plus bas d’être infectées qu’on ne le pensait...