People Le corps de l’ex-mannequin Katoucha fort probablement retrouvé dans la Seine

Le corps d’une femme, vraisemblablement celui de Katoucha Niane, ex-mannequin d’origine guinéenne portée disparue depuis le début du mois, a été découvert hier dans la Seine près du pont du Garigliano, à Paris (XVe). Au vu des premières constatations, la police a estimé qu’il s’agissait bien de l’ex-mannequin, car ses habits « sont les mêmes » que ceux qu’elle portait au moment de sa disparition, selon une source policière. C’est un passant, intrigué « par ce corps flottant près des quais » au port du Point du jour à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui a alerté police-secours, selon la même source. L’hypothèse de la mort accidentelle est privilégiée, selon la même source, qui a souligné néanmoins que « seule une autopsie permettra de déterminer avec précision les circonstances et les causes exactes » de la mort. Cette autopsie a été aussitôt demandée, selon cette source, et les résultats devraient être connus « prochainement ». Ayant apparemment séjourné « près d’un mois dans l’eau », une « autopsie approfondie » est « nécessaire », mais « s’avère délicate » pour cette raison, a indiqué la source policière. Katoucha Niane, âgée de 47 ans, avait disparu dans la nuit du 1er au 2 février à l’issue d’une soirée arrosée, après avoir été raccompagnée par un ami à proximité de la péniche où elle résidait, amarrée près du pont Alexandre III. Son sac à main avait été retrouvé près de l’entrée de la péniche, les enquêteurs, selon les premiers éléments de l’enquête, « n’excluant aucune hypothèse ». Surnommée « la princesse peule » lorsqu’elle arpentait les podiums, Katoucha Niane a été l’égérie d’Yves Saint Laurent. Fille de l’écrivain et historien Djibril Tamsir Niane, elle est née en 1960 à Conakry. Au terme de sa carrière de mannequin, elle s’était impliquée dans la lutte contre la pratique ancestrale de l’excision, créant sa propre association, KPLCE (Katoucha pour la lutte contre l’excision). Elle a publié un livre, intitulé Dans ma chair, où elle évoque l’excision dont elle a été victime, à l’âge de neuf ans.