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EUX ET LEURS MUSES L’anticonformiste

« J’ai arrêté de parler parce que je dis trop de conneries », a dit Maurice Pialat Il est considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs français, au talent indéniable. Et pourtant, Maurice Pialat, longtemps dénigré par ses détracteurs, mal aimé par le public, ne parvenait pas à imposer son cinéma. C’est en effet sous les sifflets que le réalisateur reçoit la Palme d’or pour Sous le soleil de Satan. Il lancera, à cette occasion, à une salle hargneuse, la phrase devenue célèbre : « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. » Cet artiste qui s’est longtemps dédié à la peinture entre à la faculté des arts décoratifs puis aux beaux-arts. Séduit par le cinéma, il délaisse sa passion pour tourner des films amateurs. Il travaille comme assistant avant de réaliser lui-même son premier court-métrage, L’Amour existe, qui, en plus d’être primé au Festival de Venise, reçoit le prix Louis Delluc. Si L’Enfance nue lui vaut la reconnaissance de ses pairs, le public, lui, reste sceptique. Mais très vite, ses films seront récompensés. À nos amours (César du meilleur film), Sous le soleil de Satan (Palme d’or), autant d’œuvres qui attestent du talent de ce cinéaste anticonformiste. Le film Van Gogh (un retour à son premier amour) et, quatre ans plus tard, Le Garçu sont les dernières œuvres de ce réalisateur qui n’aura finalement réalisé que dix longs-métrages. Alors qu’elle accompagne sa sœur à un casting, Sandrine Bonnaire est choisie par Pialat pour un projet qui n’aboutira pas, Les Meurtrières, mais cela ne l’empêche pas de la choisir comme héroïne d’un film auquel il songe depuis dix ans. La comédienne entretiendra par la suite des rapports passionnels refusant le rôle principal de Police, mais incarnant Mouchette dans Sous le soleil de Satan. Plus tard, Bonnaire travaillera auprès d’autres cinéastes, mais longtemps le label Pialat et cinéma d’auteur lui colleront à la peau. Elle reconnaît pourtant, malgré les petites querelles qu’elle a eues avec le cinéaste disparu, que Maurice Pialat fut celui qui l’a découverte et que c’est grâce à lui qu’elle est ce qu’elle est à présent.
« J’ai arrêté de parler parce que je dis trop de conneries », a dit Maurice Pialat

Il est considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs français, au talent indéniable. Et pourtant, Maurice Pialat, longtemps dénigré par ses détracteurs, mal aimé par le public, ne parvenait pas à imposer son cinéma. C’est en effet sous les sifflets que le réalisateur reçoit la...