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CORRESPONDANCE - Le pays du Soleil-Levant à l’heure du bling bling « Japon, culture et hyperculture » au Centre Kennedy

Un paradis que le pays du Soleil-Levant avec ses calmes paysages, sa nature sereine, son ultime raffinement, le mont Fuji au clair de lune, les cerisiers en fleurs... Face à ce Japon traditionnel qui fait rêver, il y a celui de l’extrême modernité que l’on peut découvrir en ce moment au Centre Kennedy à Washington et qui donne à voir une exposition intitulée « Japon, culture et hyperculture ». Rien à voir, ici, avec l’esthétique millénaire. Les œuvres proposées sont bel et bien implantées dans le présent. Avec, en plus, une touche bling bling. Telle cette manière d’interpréter les sculptures en laque, dans un style enjoué, alliant fonctionnel et fantaisie, par opposition aux objets utilitaires, finement ouvragés et bien définis (brosses à cheveux, boîtes, éventails, etc). Les tissus sont aussi détournés de leur fonction originale pour devenir éléments d’une originale installation. Et quand une photographe braque son objectif sur des fleurs, elles se déploient en corolles géantes et en couleurs bizarres. Ailleurs, c’est l’obsession du pointillé qui prévaut, couvrant le sol et le mur d’une salle finissant en une forme gonflable. Il y a aussi « Le jeu du nez » (pratiqué autrefois) et qui consiste à reconnaître telle ou telle senteur. L’une des attractions de cette manifestation dit bien le Japon actuel, celui de toutes les industries. Il s’agit de « Paro », un bébé phoque, attendrissant et câlin, pareil à tous les bébés phoques, sauf que c’est un robot thérapeutique qui n’a rien de menaçant. Il est réceptif, espiègle et vif. Et quand on le caresse, il gigote de plaisir et bat de ses longs cils noirs. Aujourd’hui donc, Washington est à l’heure d’un Japon clinquant et cacophonique, à l’opposé de celui, tout en beauté, calme et sérénité, que lui avait fait découvrir, en 1923, Charles Lang Freer, un amoureux et un connaisseur de cette civilisation millénaire. Cette année-là, il avait fondé un musée portant son nom et qui continue toujours la mission qu’il lui avait dévolue : célébrer l’art asiatique, d’abord à travers l’importante collection d’œuvres d’art qu’il s’était constituée puis par de nouvelles acquisitions. Certes autres temps, autres mœurs, mais au pays de l’Oncle Sam, on reste ouvert à toutes les tendances, toutes époques confondues. I.M.
Un paradis que le pays du Soleil-Levant avec ses calmes paysages, sa nature sereine, son ultime raffinement, le mont Fuji au clair de lune, les cerisiers en fleurs... Face à ce Japon traditionnel qui fait rêver, il y a celui de l’extrême modernité que l’on peut découvrir en ce moment au Centre Kennedy à Washington et qui donne à voir une exposition intitulée « Japon,...