Rechercher
Rechercher

Actualités

Défense - La Chine réclame des informations sur une opération qui menace la sécurité spatiale Les États-Unis détruisent un de leurs satellites espions avec un missile

Les États-Unis ont réussi à abattre un de leurs satellites espions à la dérive à l’aide d’un missile lancé depuis un navire de guerre américain, le réduisant en « morceaux de la taille d’un ballon de football », une opération sans précédent pour le Pentagone. «Vers 22h26 (03h26 GMT jeudi), un croiseur de la classe Aegis, le USS Lake Erie, a tiré un missile SM-3 tactique qui a frappé le satellite approximativement à 247 km au-dessus de l’océan Pacifique alors qu’il se trouvait dans l’espace à plus de 11 265 km/h », a annoncé le département de la Défense dans un communiqué. Le Pentagone a indiqué par la suite que le satellite avait été réduit en « morceaux de la taille d’un ballon de football », mais a précisé devoir attendre « 24 à 48 heures » pour confirmer à 100 % la destruction du réservoir rempli d’une substance hautement toxique, l’hydrazine. Il existe « un haut degré de certitude que nous avons frappé le réservoir », mais « nous ne pouvons pas encore l’affirmer de façon certaine », a précisé le chef d’état-major interarmées adjoint américain, le général James Cartwright, lors d’une conférence de presse jeudi. Si le succès du tir se confirme, Washington aura fait la démonstration au reste du monde de la capacité américaine à mener une « guerre des étoiles », bien que l’Administration Bush se défende d’une telle intention. Le général Cartwright lui-même a encore insisté sur le fait que les États-Unis ont agi uniquement pour détruire le réservoir. La Chine a aussitôt réclamé hier aux États-Unis des informations sur la destruction du satellite, s’inquiétant des conséquences possibles de l’opération pour la sécurité spatiale. « La Chine suit de près les possibles dommages à la sécurité de l’espace et aux pays concernés, créés par l’action américaine », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Liu Jianchao. Les États-Unis avaient décidé la semaine dernière d’abattre ce satellite espion, de la taille d’un bus, devenu incontrôlable, en justifiant leur décision par la présence dans les réservoirs d’environ 450 kilos d’hydrazine. Ce produit, qui sert à propulser le satellite en orbite, pourrait s’avérer potentiellement dangereux pour les populations civiles si le réservoir qui le contient devait s’écraser intact, selon Washington. En raison de la faible altitude du satellite au moment de l’interception, les premiers débris ont commencé à pénétrer immédiatement dans l’atmosphère, selon le département de la Défense. « Quasiment tous les débris vont se consumer à leur entrée dans l’atmosphère dans les 24 à 48 heures, et les débris restants devraient rentrer dans l’atmosphère dans les 40 jours », selon un communiqué publié peu après l’interception. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a été informé mercredi soir du succès de l’opération à laquelle il avait donné plus tôt son feu vert lors d’une téléconférence. Les États-Unis ont expliqué avoir pour seule intention de protéger les populations des retombées, mais ont été soupçonnés par certains, comme la Russie, d’avoir en réalité profité de l’occasion pour procéder à un test antimissile et démontrer sa capacité à détruire des satellites dans l’espace. Les États-Unis s’étaient scandalisés lorsque la Chine avait abattu sans prévenir, en janvier 2007, un vieux satellite météo chinois avec un missile.
Les États-Unis ont réussi à abattre un de leurs satellites espions à la dérive à l’aide d’un missile lancé depuis un navire de guerre américain, le réduisant en « morceaux de la taille d’un ballon de football », une opération sans précédent pour le Pentagone.
«Vers 22h26 (03h26 GMT jeudi), un croiseur de la classe Aegis, le USS Lake Erie, a tiré un missile SM-3...