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Actualités - CHRONOLOGIE

Le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, accusé de complaisance à l’égard de Téhéran Israël muscle sa campagne contre le nucléaire iranien

Israël s’est saisi hier d’une nouvelle diatribe du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, pour muscler sa campagne contre Téhéran et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, accusé de complaisance à son égard. Mercredi, à quelques jours de la publication d’un nouveau rapport de M. el-Baradei sur le nucléaire iranien, M. Ahmadinejad a proclamé que les « puissances mondiales ont créé un sale microbe noir appelé le régime sioniste et l’ont lâché comme un animal sauvage contre les nations de la région ». Le document doit établir si l’Iran a répondu à toutes les questions sur ses activités nucléaires controversées. Il doit aussi et surtout servir comme un élément à charge ou décharge pour les discussions du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’adoption éventuelle de sanctions plus dures contre l’Iran, accusé par les États-Unis et Israël de chercher à fabriquer la bombe atomique sous couvert d’un programme civil. L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Dany Gillerman, a saisi au bond les déclarations « démentes » du président iranien pour se plaindre auprès du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Il faut prendre « ces menaces très au sérieux », a dit hier le diplomate à la radio israélienne. Il a exprimé l’espoir que ces propos provocateurs « permettraient de renforcer la détermination de la communauté internationale à agir pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ». Mais M. Gillerman s’est montré peu optimiste. « Je crains que nous soyons une nouvelle fois déçus par ce rapport de Mohammad el-Baradei qui doit être rendu public demain (aujourd’hui vendredi) ». « Ces dernières années, Mohammad el-Baradei a fait preuve d’une indulgence exagérée et incompréhensible vis-à-vis de la course aux armements de l’Iran », a-t-il accusé. Pour alimenter cette campagne, une dizaine de députés israéliens ont été envoyés ces derniers jours en Europe pour expliquer le point de vue d’Israël. Parmi eux, Dany Yatom, député travailliste et ancien chef du Mossad, les services secrets. « Nous voulons convaincre nos interlocuteurs que l’Iran, avec ses missiles d’une portée de 3 500 km susceptibles d’être équipés de têtes nucléaires, constitue une menace pour toutes les capitales européennes », a dit M. Yatom. Dans la foulée, ce parlementaire s’en est également pris au chef de l’AIEA, l’accusant de « vouloir enterrer le dossier iranien ». Déjà fin 2007, le vice-Premier ministre israélien Shaoul Mofaz, chargé de la coopération stratégique avec les États-Unis sur le dossier iranien, avait prôné la destitution de M. el-Baradei accusé de complaisance à l’égard de l’Iran. La semaine dernière, des dissensions étaient apparues au sein de l’AIEA au point que M. el-Baradei avait dû reporter la publication de son rapport, les pays occidentaux ayant dit craindre que ce document soit trop favorable à Téhéran. Israël accuse l’Iran de développer un programme militaire nucléaire en vue de « rayer de la carte » l’État hébreu, selon l’expression de M. Ahmadinejad, qui ne cesse de dire que son pays ne renoncerait jamais à son programme nucléaire. En visite à Berlin le 12 février, le Premier ministre israélien Ehud Olmert s’était dit certain que l’Iran continuait à vouloir se doter de la capacité nucléaire. Interrogé sur la possibilité d’un recours à la force militaire contre l’Iran, il avait répondu : « Je crois que le président (américain George W.) Bush a dit une fois qu’aucune option n’était écartée. Je trouve que sa formule était très intéressante. Je n’ai rien à ajouter à cela. » Selon des experts étrangers, Israël, qui a refusé de signer le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, dispose d’au moins 200 ogives nucléaires, ainsi que de missiles de longue portée et de sous-marins pouvant tirer des missiles balistiques.
Israël s’est saisi hier d’une nouvelle diatribe du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, pour muscler sa campagne contre Téhéran et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, accusé de complaisance à son égard.
Mercredi, à quelques jours de la publication d’un nouveau rapport de M. el-Baradei sur le nucléaire iranien, M....