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Le groupe d’opposition appelle l’AIEA à inspecter deux sites suspects Téhéran poursuit bel et bien son programme pour se doter de la bombe atomique, affirment les Moujahidine

L’Iran poursuit son programme d’acquisition de l’arme atomique contrairement à ce qu’ont estimé récemment les services de renseignements américains, a affirmé hier un responsable du groupe d’opposition iranien des Moujahidine du peuple. « Le régime iranien est sans aucun doute en train de développer une bombe atomique », a déclaré Mohammad Mohadessin, présentant à la presse des informations collectées selon lui en Iran sur deux sites, dont celui où seraient menées dans le plus grand secret des études sur les têtes atomiques. M. Mohadessin a précisé que ces révélations sur les recherches qui seraient conduites sur les sites de Mojdeh, en banlieue de Téhéran, et de Khojir, à une trentaine de kilomètres au sud-est de la capitale iranienne, avaient été transmises dès mardi à l’AIEA à Vienne. « L’Iran n’a pas arrêté les recherches (...) mais les a au contraire accélérées », a-t-il assuré. Il a nié le bien-fondé du rapport collectif publié le 3 décembre par les agences de renseignements américaines, qui concluait à une suspension du programme nucléaire proprement militaire de l’Iran en 2003. Dans un premier temps, l’Iran a seulement retardé ce programme, selon M. Mohadessin, appuyant sa démonstration de photos prises par satellites. L’Iran a d’abord effacé toutes les traces de son premier centre de recherches, Lavizan-Shian, en 2003, avant de le réinstaller à Mojdeh, à côté de l’Université de Malek Ashtar sous le nom de « Centre de préparation et de technologie défensive avancée ». « À partir d’avril 2007 », le nouveau site, surveillé par quelque 200 gardes, « a été profondément modifié sous la responsabilité du ministère de la Défense et rebaptisé “Domaine d’expansion du déploiement de technologies avancées” ». Son directeur serait un physicien bien connu de l’AIEA, Mohsen Fakhrizadeh Mahabadi. Quant à Khojir, un complexe de quelque 120 km2 déjà repéré comme abritant des recherches sur les missiles sol-sol, il serait désormais également consacré à la réalisation de têtes atomiques expérimentales dans des installations répondant au nom de code de Nori 8500, dotées notamment de tunnels. « Des dizaines d’ingénieurs spécialisés en aérodynamique, structures et électronique y travaillent » sous la direction de Mehdi Fesharaki, a encore affirmé le dirigeant des Moujahidine. M. Mohadessin a appelé l’AIEA à inspecter sans attendre les sites en question et à rencontrer leurs responsables. « Le temps est désormais compté pour empêcher le régime des mollahs de se doter de la bombe atomique. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, il sera peut-être trop tard demain », a-t-il assuré. Il s’est cependant déclaré hostile à un bombardement préventif des sites suspects, réclamant plutôt « des sanctions globales » contre Téhéran. L’AIEA a déclaré hier être au courant de ces révélations, mais a refusé de commenter l’information diffusée par les Moujahidine du peuple. Le responsable des Moujahidine a également demandé que son organisation soit retirée de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Selon lui, les Moujahidine sont maintenus « injustement » sur cette liste en dépit de verdicts rendus par des tribunaux à la seule fin d’« apaiser le régime iranien », car un retrait des Moujahidine de la liste laisserait entendre que l’Occident souhaite un changement de régime.
L’Iran poursuit son programme d’acquisition de l’arme atomique contrairement à ce qu’ont estimé récemment les services de renseignements américains, a affirmé hier un responsable du groupe d’opposition iranien des Moujahidine du peuple.
« Le régime iranien est sans aucun doute en train de développer une bombe atomique », a déclaré Mohammad Mohadessin, présentant...