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Non à une guerre imposée

Tous les martyrs de la révolution du Cèdre ont été assassinés en plein cœur de la capitale libanaise. La Syrie, de facto, a été pointée du doigt. Ceux qui l’ont accusée se sont attiré des réponses houleuses de la part des prosyriens, qui se sont cachés, le CPL avec eux, derrière le prétexte qu’il convenait d’attendre la fin de l’enquête avant de prendre des mesures politiques ou sécuritaires contre la Syrie. Le CPL, dans ce sens, s’est démarqué des forces du 14 Mars à la suite de la fameuse réunion du Bristol, lorsqu’il a jugé l’assassinat de Samir Kassir comme un « accident sécuritaire », et accusé la majorité de nuire, elle, aux relations entre les deux pays. Après l’assassinat de Imad Moghniyé, qui eut lieu en plein cœur de Damas, sayyed Hassan Nasrallah a accusé Israël le jour même, sans se soucier de l’enquête en cours, et lui a déclaré la guerre ouverte, sans se référer à l’État libanais, ni à la volonté de ses citoyens, qui aspirent à une vie sereine et prospère, après quarante ans d’instabilité. Devant ce fait, pourquoi la Syrie, alors que l’attentat contre Moghniyé constitue une attaque flagrante à l’intégrité de son territoire, ne déclare-t-elle pas la guerre ouverte à Israël ? N’est-elle pas, elle, le symbole de la résistance arabe ? Ne représente-t-elle pas, elle, l’axe de la confrontation, et ne se veut-elle pas le gardien de la dignité arabe et le défenseur de la cause ? Pourquoi le Liban doit-il toujours subir les conséquences néfastes des guerres capricieuses du Hezbollah ? Pourquoi le martyre d’un ancien Premier ministre, de députés, de ministres, d’historiens et de journalistes reconnus pour leur défense des valeurs républicaines comme Samir Kassir et Gebran Tuéni ne mérite-t-il pas un gel des relations avec le premier accusé, la Syrie, alors que la mort de Imad Moghniyé, accusé de plusieurs actes terroristes (comme l’attaque contre les troupes françaises venues à la demande officielle du gouvernement libanais de l’époque, et l’enlèvement et la mort de Michel Seurat), devrait faire assumer à notre seul pays les conséquences de la guerre d’anéantissement d’Israël ? Le mot d’ordre iranien a été clair ce lundi, venant de la part du chef des pasdarans : « Israël disparaîtra face à une guerre avec les combattants du Hezbollah. » À bon entendeur, au général Aoun et ses alliés, salut ! À qui profite alors le crime ? Une question chère au cœur de l’opposition, qui fait semblant de l’oublier cette fois. À qui profitent la destruction du Liban et sa transformation en un champ de bataille pour des guerres pour les autres ? Qui avait affirmé une fois vouloir combattre les États-Unis et Israël au Liban ? À qui profite l’émigration de ceux qui restent des jeunes Libanais qui ne veulent pas des guerres du Hezbollah ? Non et mille fois non ! Cette fois, nous n’appuierons pas une guerre imposée par l’Iran et la Syrie. Non, cette fois, nous ne nous porterons même pas solidaires du Hezbollah. Et nous ne lui permettrons pas de nous accuser de traîtrise. Camille MOURANI
Tous les martyrs de la révolution du Cèdre ont été assassinés en plein cœur de la capitale libanaise. La Syrie, de facto, a été pointée du doigt. Ceux qui l’ont accusée se sont attiré des réponses houleuses de la part des prosyriens, qui se sont cachés, le CPL avec eux, derrière le prétexte qu’il convenait d’attendre la fin de l’enquête avant de prendre des...