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Actualités - CHRONOLOGIE

Sismologie - Les propriétaires de maisons endommagées appellent l’État à la rescousse avec l’arrivée de la tempête Le CNRS encourage avec prudence les habitants de Tyr à reprendre une vie normale

À la suite des secousses qui ont été enregistrées tout au long de la semaine dernière sur la faille de Zrariyé-Tyr, et dont la plus forte a atteint 5° sur l’échelle de Richter vendredi, le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) a publié hier un communiqué faisant un bilan de la situation, suite à la panique causée par les séismes successifs. Le communiqué rappelle qu’il y a eu en quelques jours une série de secousses sur cette même faille, « dont la plus forte était d’une magnitude de 5,1° sur l’échelle de Richter, à Srifa le vendredi à 12h36, suivie d’une autre de 4°, et d’un nombre d’autres séismes de moins de 3,5°, enregistrés tous les jours jusqu’au lundi matin ». Mais le CNRS remarque que « l’activité sur cette faille semble, depuis vendredi, en régression, ce qui nous pousse à encourager, avec prudence, les citoyens qui ont quitté leurs domiciles non endommagés à y retourner, et à reprendre leurs activités quotidiennes ». Le texte rappelle que la secousse de vendredi a causé des dégâts dans les immeubles vétustes ou mal construits, rappelant la nécessité d’imposer des critères stricts pour la construction et l’importation de matériaux. « Mais la conséquence la plus dramatique a été cette vague de panique et de circulation de rumeurs, dénuées de toute crédibilité, sur la possibilité d’un grand séisme qui frapperait le Liban prochainement », poursuit le communiqué. Le CNRS refait le bilan des derniers séismes relativement importants enregistrés au Liban : l’un, de 5,3°, le 3 juin 1983, dont l’épicentre était à Dahr el-Baïdar ; deux autres de 5°, enregistrés le même jour, le 26 mars 1997, avec la région de Barouk pour épicentre. Le grand séisme du 26 mars 1956, d’une magnitude de 6°, avait pour épicentre Chehim (faille de Roum). Ce sont, selon le CNRS, les événements majeurs observés depuis 1920. « On peut donc en déduire qu’une secousse de l’ordre de 5° peut survenir au Liban chaque 10 à 15 ans », souligne le communiqué. L’organisme scientifique insiste sur le fait que le Liban est exposé à ce genre de secousses tectoniques de par la formation géologique de son sous-sol. « Le rôle du centre de géophysique du CNRS se limite à enregistrer les secousses, à définir leur épicentre et, par conséquent, à étudier les caractéristiques de la faille et l’historique de son activité sismique, ainsi que l’intensité maximale que peut atteindre cette activité, poursuit le texte. Il est normal qu’au moment des tremblements de terre, les médias et les citoyens contactent le centre pour s’informer et pour se tranquilliser. La logique et la précision scientifique requièrent cependant de donner à nos spécialistes le temps nécessaire pour faire leurs analyses et décortiquer l’événement avant d’annoncer des données précises autour du séisme. » Pour leur part, les habitants de Tyr et des environs commencent à ressentir les conséquences du séisme de vendredi sur leurs propriétés. Hier, les habitants de bâtiments endommagés ou simplement fissurés ont appelé l’État à les aider à réparer leurs demeures, surtout avec l’arrivée de la tempête. En effet, les fortes pluies ont causé des infiltrations dans les vieilles demeures fissurées et déstabilisées. Le président du conseil municipal de Bourj Rahal, Hassan Hammoud, a indiqué que « les demeures étaient à la base endommagées depuis l’offensive israélienne de juillet, et leur état a empiré du fait du tremblement de terre qui a frappé la région ». Il a appelé l’État à « s’occuper de cette affaire en priorité, et à indemniser les habitants lésés ». Il a précisé qu’« une équipe d’ingénieurs de la municipalité effectue actuellement un recensement pour évaluer les dégâts causés par le tremblement de terre dans le village ». Rappelons que c’est le village de Srifa qui a eu le plus grand lot de destructions, ainsi que les vieux quartiers de Tyr.
À la suite des secousses qui ont été enregistrées tout au long de la semaine dernière sur la faille de Zrariyé-Tyr, et dont la plus forte a atteint 5° sur l’échelle de Richter vendredi, le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) a publié hier un communiqué faisant un bilan de la situation, suite à la panique causée par les séismes successifs. Le communiqué...