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THE LAST LEGION Doug Lefler Ah les péplums ! La décadence romaine, les grappes de raisin, la mythologie, les histoires, les trahisons… quel bon sujet. Sauf que n’est pas Ben Hur qui veut. Surtout qu’en plus, les spectateurs avertis sont depuis deux saisons déjà en émoi devant la série Rome. Alors voilà, malgré un casting exemplaire, Ben Kingsley, Colin Firth, Peter Mullan, The Last Legion ne tient pas la route. Le film mêle grassement histoire et fiction, légendes antiques et fable celte… Rien de bien concret et un scénario qui, de surcroît, s’avère indigeste. Romulus Auguste a douze ans lorsqu’il est couronné empereur de Rome. Le lendemain, les Goths envahissent la cité, tuent ses parents et contraignant le jeune empereur à partir en exil à Capri. Mais Aurelius, qui doit le protéger, part à son secours… Dans un souterrain, il découvre l’épée de Jules César, dotée d’une puissance surnaturelle… En gros, si vous aimez le genre de films avec des décors en carton-pâte, où les effets spéciaux sont gros comme une montagne et le jeu des acteurs aussi grossier que dans Le miel et des abeilles, ce film est pour vous. AWAY FROM HER Sarah Polley Se mettre derrière la caméra pour la première fois et parler de la maladie d’Alzheimer quand on est une jeune actrice de 30 ans, c’était un pari osé. Mais un pari réussi. Sarah Polley signe avec Away From Her une très belle réalisation, qui a valu à Julie Christie un Golden Globe et qui lui vaut également une nomination aux Oscars. Pas de pathos ni de sensiblerie dans ce long-métrage qui raconte l’histoire d’un couple que la maladie d’Alzheimer va séparer petit à petit. Fiona a des pertes de mémoire de plus en plus fréquentes. Elle apprend qu’elle est condamnée à oublier de plus en plus. Elle décide d’entrer dans une maison spécialisée, avec l’accord de Grant, son mari. Cet homme, rongé par la culpabilité, se retrouve impuissant devant cette femme qui s’éloigne peu à peu et commence à tomber amoureuse d’un autre patient. Émotionnellement très fort, ce film raconte avec une parfaite maîtrise l’histoire douloureuse de ces deux protagonistes. Elle et lui. Superbe ! ANNA M. Michel Spinosa Anna M. mène une vie tranquille entre son travail de bibliothécaire et l’appartement qu’elle partage avec sa mère et son chien. Mais Anna M. ne semble pas heureuse. Un jour, elle se jette sous les roues d’une voiture. Elle se réveille à l’hôpital, dans le service du docteur Zanevsky… Ce dernier l’écoute et s’occupe d’elle. Anna M. en est toute retournée et elle tombe rapidement amoureuse du médecin. Persuadée qu’il la courtise, elle croit très vite qu’ils vivent une grande histoire d’amour. Sauf que le docteur, déjà marié, ne se doute de rien. Et Anna aime fort et va s’immiscer dans la vie de son « amoureux transi ». Gilbert Melki et surtout Isabelle Carré donnent à ces deux personnages, mis en scène par Michel Spinosa, une étonnante interprétation. Un film troublant et dense.