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Visite historique de Mahmoud Ahmadinejad à Bagdad le 2 mars prochain L’Iran reporte une réunion avec les Américains sur la sécurité en Irak

Téhéran a repoussé une réunion prévue aujourd’hui à Bagdad entre des responsables américains et iraniens sur la sécurité en Irak, sans donner les raisons de ce report. Cette décision coïncide avec l’annonce d’une visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Bagdad le 2 mars prochain. Cette visite officielle en Irak d’un président de la République islamique est sans précédent dans l’histoire contemporaine des deux pays voisins. «Nous avons été informés que les Iraniens voulaient repousser cette réunion, pour des raisons qui n’ont pas été précisées », a annoncé hier le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochyar Zebari. « C’est la quatrième fois que nous nous mettons d’accord sur une date et qu’ils (les Iraniens) ne viennent pas », a-t-il ajouté, en déplorant cette décision. Le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al-Dabbagh, a indiqué pour sa part que l’Iran avait demandé un report de quelques jours supplémentaires. Selon la porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Bagdad, il « apparaît de plus en plus clairement » que Téhéran ne veut pas de ce dialogue. Aucun commentaire n’a pu être obtenu, pour l’heure, de la part de responsables iraniens. Les Américains et les Iraniens se sont rencontrés trois fois l’an dernier à Bagdad, sous l’égide des autorités irakiennes, pour évoquer les moyens de renforcer la sécurité en Irak. Il s’agit d’un des rares lieux de dialogue entre les deux pays, aux relations diplomatiques gelées depuis la révolution islamique de 1979. Washington a utilisé ces pourparlers pour demander, notamment, à Téhéran d’user de son influence sur les milices chiites irakiennes. Accusée d’armer et d’entraîner ces milices, la République islamique nie toute implication en Irak, où l’insécurité a considérablement reculé depuis un an et demi en raison de l’arrivée de renforts américains, d’une certaine coopération de l’Iran et de l’émergence de milices sunnites financées par l’armée US. D’après Hochyar Zebari, l’influence de l’Iran a eu des effets positifs. Il a déclaré qu’elle avait joué sur la réduction des activités de la milice de l’Armée du mahdi, dirigée par le jeune imam chiite radical Moqtada Sadr, qui a déclaré un cessez-le-feu en août dernier. « Sur le nombre d’armes et de bombes qui perforent les blindages, il y en a moins qui passent la frontière, selon les Américains et nos services de renseignements. Sur ces points, ils ont été utiles », a-t-il ajouté. D’autre part, Ali al-Dabbagh a précisé que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se rendrait en visite officielle de deux jours à Bagdad, à l’invitation du président kurde irakien, Jalal Talabani, qui s’est déjà rendu à Téhéran. M. Ahmadinejad entamera sa visite le 2 mars. Cette visite officielle en Irak d’un président de la République islamique est sans précédent dans l’histoire contemporaine des deux pays voisins. La guerre Iran-Irak, de 1980 à 1988, a fait quelque 800 000 morts dans les deux camps, mais les rapports entre les deux pays à majorité chiite se sont améliorés depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003. L’Iran s’élève régulièrement contre la présence militaire américaine en Irak, mais M. Dabbagh a déclaré que Téhéran devait respecter le droit de l’Irak à choisir ses relations avec les autres pays et ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures irakiennes. De leur côté, les États-Unis se sont montrés prudents sur cette visite, notant qu’elle n’est pas « intrinsèquement provocatrice » envers Washington. Le porte-parole du département d’État US, Sean McCormack, a souligné que ce n’était pas aux États-Unis de dicter à l’Irak la liste de ses invités. « C’est à deux États indépendants de prendre ce genre de décision », a-t-il déclaré. « Je ne sais pas ce qu’il (Ahmadinejad) va faire ou dire là-bas (...). Je suppose que nous verrons bien », a-t-il ajouté. Mais il a émis le vœu que l’Iran profite de cette visite pour adopter une attitude « positive » en Irak.
Téhéran a repoussé une réunion prévue aujourd’hui à Bagdad entre des responsables américains et iraniens sur la sécurité en Irak, sans donner les raisons de ce report. Cette décision coïncide avec l’annonce d’une visite du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Bagdad le 2 mars prochain. Cette visite officielle en Irak d’un président de la République islamique est sans...