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Morin au Tchad affiche son soutien au président Deby affirme contrôler N’Djamena et l’ensemble du pays

Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé hier à N’Djamena que ses forces avaient le « contrôle total » de la capitale et du pays et qu’elles poursuivaient les rebelles en fuite. Multipliant ses marques de soutien au président Deby, Paris envoie son ministre de la Défense, Hervé Morin, au Tchad. «Nous avons le contrôle total non seulement de la capitale, mais du pays », a déclaré le chef de l’État au cours de sa première conférence de presse depuis le début de la bataille de N’Djamena le week-end dernier entre ses forces et les rebelles qui tentaient de le renverser. « Il (des rebelles) y en a qui ont fui, il y en a qui sont encore dans N’Djamena déguisés en civil, il y en a qui tentent de rejoindre la frontière (soudanaise) », a ajouté le président, s’adressant aux journalistes en treillis militaire de combat. Cette proclamation de victoire d’un chef d’État assiégé par les rebelles dans la présidence pendant tout le week-end intervenait à l’issue d’un entretien avec le ministre français de la Défense Hervé Morin, venu à N’Djamena lui apporter un soutien « sans faille ». « Ce que j’ai pu lui dire a démontré à quel point notre soutien était sans faille », a déclaré M. Morin à la presse. M. Morin a dit avoir rappelé à M. Deby Itno « le soutien du gouvernement français au gouvernement légitime du Tchad ainsi que la volonté de la France de préserver l’intégrité et la stabilité de ce pays ». Après la multiplication des marques de soutien de la France à son encontre, le président tchadien n’a pas exclu hier d’accorder une grâce aux six Français de l’Arche de Zoé condamnés à huit ans de prison pour « tentative d’enlèvement d’enfants » au Tchad. « À partir du moment où la Constitution tchadienne me donne le droit d’élargir qui que ce soit, Tchadien ou étranger (...), ce n’est pas impossible, si la France le demande bien sûr, que j’examine cette question », a-t-il dit. Sur le plan militaire, l’horizon semble s’éclaircir un peu plus chaque jour pour l’Armée nationale tchadienne (ANT). L’alliance rebelle partie le 28 janvier du Soudan pour attaquer la capitale a dit hier s’être « un peu retirée » à « environ 70 kilomètres » de N’Djamena. Cependant, une colonne rebelle a été repérée à 200 kilomètres de la frontière soudanaise en direction de N’Djamena, selon une source militaire. M. Morin a confirmé « l’existence d’une colonne » de rebelles qui « se déplace lentement » vers la capitale. Les rebelles quant à eux refusent de baisser pavillon. Leur alliance a ainsi mis « en garde » la France « contre toute intervention directe », en assurant que les menaces de Paris ne les « dissuadaient pas » de repasser à l’offensive. Dans certains quartiers de N’Djamena, un peu d’animation commençait à regagner les rues hier, avec quelques commerces qui ouvraient. Hors du centre, les traces des combats se manifestaient par des véhicules calcinés, détruits ou renversés au milieu des rues, entourés de cadavres brûlés ou en état de décomposition avancée. Les combats ont fait au moins un millier de blessés et poussé 20 000 à 30 000 personnes vers le Cameroun voisin. Paris a affrété deux avions pour transporter 80 tonnes d’aide humanitaire d’urgence au Cameroun pour aider ces réfugiés. Mais, à pied ou à moto, des centaines de Tchadiens s’empressaient hier de franchir à nouveau dans une énorme cohue le pont N’Gueli pour regagner N’Djamena, qu’ils avaient fui pour se réfugier à Kousseri, au Cameroun. Enfin, « la planification du déploiement » de l’Eufor Tchad-RCA a repris avec pour objectif de ne pas accuser plus d’un mois et demi de retard, selon M. Morin, soulignant qu’il fallait « bien entendu que la situation se stabilise au Tchad ».
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé hier à N’Djamena que ses forces avaient le « contrôle total » de la capitale et du pays et qu’elles poursuivaient les rebelles en fuite. Multipliant ses marques de soutien au président Deby, Paris envoie son ministre de la Défense, Hervé Morin, au Tchad.
«Nous avons le contrôle total non seulement de la capitale, mais...