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Actualités - CHRONOLOGIE

CARNAVAL - La fête avait commencé par une polémique sur l’Holocauste Rio clôture ses célébrations dans la tradition

Le carnaval de Rio 2008 s’est terminé dans la tradition, hier à l’aube, par des défilés fastueux mêlant l’histoire et la géographie du Brésil, mais a été marqué par le projet finalement interdit de représentation de victimes de l’Holocauste parmi les danseuses de samba. La deuxième et dernière nuit du concours des écoles de samba de Rio de Janeiro s’est clôturée par l’école de Beija-Flor, le champion 2007, avec un défilé rutilant de couleurs sur les richesses naturelles de l’Amapa, un État amazonien du nord du Brésil. Après six écoles la veille, six écoles ont défilé dans la nuit de lundi à mardi, pour concourir au titre de champion 2008. Les trois à cinq mille participants et la dizaine de chars allégoriques de chaque école ont au maximum 80 minutes pour parcourir les quelque 900 mètres du « Sambodrome », au centre de Rio, avenue bordée de tribunes dans lesquelles se massent quelque 70 000 spectateurs. L’école de Mocidade, première à défiler, a placé la seconde nuit sous le signe du bicentenaire de l’arrivée à Rio de Janeiro, en 1808, de toute la cour du Portugal après sa fuite devant l’avancée des armées napoléoniennes et une longue traversée de l’Atlantique. Bateaux à voiles, soldats de l’ère coloniale, esclaves et carrosses tirés par des chevaux géants blancs et noirs ont illustré l’événement qui devait contribuer à modeler le Brésil moderne. Après l’école de Saõ Clemente la veille, l’école Impératriz a été la troisième école de samba à choisir ce thème, ainsi résumé dans le refrain de sa samba : « Embarquer dans cette aventure et “au revoir” (en français dans le texte) Napoléon. » Le thème choisi par Vila Isabel, champion 2006, était un hommage aux travailleurs du Brésil, leurs luttes et leurs conquêtes. Au carnaval de Rio, quel que soit le sujet, tout est prétexte à danse, rythme, sensualité et joie. Sans qu’on sache le rapport avec la classe laborieuse, un des chars de Vila Isabel s’est taillé un grand succès : une impressionnante cascade d’eau artificielle, alimentée par 3 500 litres d’eau, étonnamment réaliste, sous laquelle s’ébrouaient de jolies danseuses aux seins nus. L’école de Grande Rio, deuxième en 2007, a également soulevé l’enthousiasme avec un autre sujet a priori austère : le gaz naturel, un sujet destiné à exalter les richesses naturelles du Brésil et la défense des valeurs écologiques. Avec une innovation : la diffusion d’arômes parfumés sur le passage de l’école. Le concours 2008 restera toutefois marqué par la polémique qui a entouré l’interdiction par la justice d’un char allégorique de l’école de Viradouro, qui défilait la veille sur le thème « C’est à donner la chair de poule ». La justice de Rio avait interdit un char allégorique représentant les corps empilés de victimes de l’Holocauste au cours de la Seconde Guerre mondiale, comprenant un danseur déguisé en Adolf Hitler. L’école a dénoncé « la censure » dont elle avait été victime. Reste à savoir si cette polémique aura eu un effet sur les quarante juges du carnaval, qui rendront publiques aujourd’hui leurs notes pour désigner le champion 2008.
Le carnaval de Rio 2008 s’est terminé dans la tradition, hier à l’aube, par des défilés fastueux mêlant l’histoire et la géographie du Brésil, mais a été marqué par le projet finalement interdit de représentation de victimes de l’Holocauste parmi les danseuses de samba.
La deuxième et dernière nuit du concours des écoles de samba de Rio de Janeiro s’est...