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Actualités - CHRONOLOGIE

Allemagne : le Ballack nouveau est arrivé

À quatre mois du début de l’Euro 2008, l’Allemagne retrouve enfin Michael Ballack, ce soir pour affronter l’Autriche en match amical, un capitaine changé, de son propre aveu, par sa blessure, ses huit mois sans compétition et son quotidien à Chelsea. Pour la deuxième fois de sa carrière, Ballack va pénétrer sur la pelouse du Ernst-Happel Stadion de Vienne à la tête de la Nationalmannschaft. La première fois, en août 2004 pour un match amical déjà, il venait de se voir confier le brassard de capitaine par le nouveau sélectionneur Jürgen Klinsmann qui entamait sa transformation du football allemand, dont le point d’orgue sera la troisième place décrochée lors du Mondial 2006. Trois ans et demi plus tard, l’Allemagne fait partie des favoris de l’Euro 2008, Ballack est toujours capitaine, mais c’est un homme changé par une blessure à la cheville gauche, deux opérations et bien des doutes sur la poursuite de sa carrière. « Je suis tout simplement heureux de retrouver l’équipe après une période si difficile. Je suis très motivé car l’équipe a bien joué en mon absence et a poursuivi son essor malgré les nombreuses blessures qui ont touché les uns et les autres », a insisté Ballack hier lors d’une conférence de presse. Sa 77e et, jusque-là, dernière sélection, Ballack l’avait honorée le 24 mars dernier contre la République tchèque (victoire 2-1) à Prague dans le cadre du groupe D de qualifications pour l’Euro 2008. « Plus égoïste » Même si l’Allemagne a brillamment décroché, sans son capitaine, son billet pour l’Euro 2008, Ballack, deuxième meilleur buteur en activité avec 35 réalisations, a manqué à ses coéquipiers et à l’ensemble de l’encadrement, a insisté le sélectionneur allemand, Joachim Löw. « Pour tous c’est un joueur important par son charisme, par ses qualités techniques et par son leadership. Quand les choses ne se déroulaient pas aussi bien que prévu dans une rencontre, c’est là qu’un Ballack nous a manqué, car on se tourne vers lui », a rappelé Löw. S’il est resté en contact régulier avec son capitaine, le sélectionneur a retrouvé un joueur « plus sûr de lui », « dégageant encore plus d’autorité ». La décision d’Avram Grant d’en faire temporairement son capitaine à Chelsea quelques jours seulement après son premier match officiel l’a beaucoup aidé, alors qu’il était régulièrement critiqué par la presse anglaise lors de sa première saison dans le club londonien. « Cela montre la valeur que j’ai aux yeux de mon entraîneur et de mes coéquipiers. C’est quelque chose dont je suis très fier. Je savais que j’allais m’imposer », a admis l’ancien joueur de Leverkusen et du Bayern Munich. Dans le seul entretien accordé à la presse allemande cette semaine, Ballack, 31 ans, a admis qu’il avait dû forcer sa nature pour revenir plus fort, physiquement et moralement. « J’ai dû accepter qu’il fallait être plus égoïste et plus dominant pour être reconnu », a-t-il confié au quotidien Die Welt. « Ballack is back », comme le titre le magazine spécialisé Kicker, mais le terne et discret capitaine de 2004, affaibli par une blessure à un mollet lors du Mondial 2006, a laissé place à un leader au statut et aux convictions renforcés par la période la plus difficile de sa carrière.
À quatre mois du début de l’Euro 2008, l’Allemagne retrouve enfin Michael Ballack, ce soir pour affronter l’Autriche en match amical, un capitaine changé, de son propre aveu, par sa blessure, ses huit mois sans compétition et son quotidien à Chelsea.
Pour la deuxième fois de sa carrière, Ballack va pénétrer sur la pelouse du Ernst-Happel Stadion de Vienne à la tête de...