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Coupe de France : deux novices s’invitent au bal

Compagnons de route dans l’anonyme groupe G du championnat de CFA2, les amateurs de Carquefou et du Poiré-sur-Vie vont s’offrir un week-end en pleine lumière en défiant Nancy et le PSG en 16e de finale de la Coupe de France. La Ligue de l’Atlantique se frotte les mains. Avec deux des trois petits poucets de l’épreuve en son sein, elle s’épargnera le traditionnel refrain: « Ici en dehors du FC Nantes, c’est le désert. » Pourtant, on n’aurait pas misé grand-chose sur Carquefou, club sagement assis à l’ombre du grand voisin nantais, ni sur le Poiré-sur-Vie, commune vendéenne de 7 500 habitants dont le seul fait d’armes footbalistique est d’avoir en 2006 abrité Richmond Forson, un défenseur togolais en partance pour la Coupe du monde. Pour la première fois de leur histoire, Le Poiré et Carquefou ont plu à Dame Coupe au point d’atteindre les seizièmes. Aujourd’hui à 18h, les Genôts – c’est leur nom – défieront le PSG au stade de la Beaujoire. « On perd un peu notre identité en allant là-bas », reconnaît le capitaine Frédéric Lemasson, qui déplore que les dirigeants n’aient pu obtenir le droit de jouer à la Roche-sur-Yon. Le pari financier (location du stade) semble en tout cas gagné, car les amateurs devraient être soutenus par 25 000 supporters. Côté sportif, les Vendéens y croient. L’équipe compte dans ses rangs cinq contrats fédéraux et des joueurs passés dans des centres de formation professionnels. « On va les respecter, mais pas trop », explique le gardien Mickaël Caradec. Le défenseur Anthony Gauvard, dessinateur-typographe dans le civil, est le seul à avoir été formé au Poiré. « C’est le match de ma carrière, dit-il. Me retrouver face à Rothen, ce serait super. » Carquefou a bousculé la hiérarchie Deux dirigeants du club ont d’ores et déjà annoncé qu’en cas de qualification, ils feraient le chemin du retour à pied. Ceux de Carquefou n’auront pas loin à aller, puisque c’est sur leurs terres, au stade du Moulin Boisseau, qu’ils ont arraché le droit d’accueillir Nancy, demain à 15h00. Le feuilleton a duré une dizaine de jours, d’abord à cause de la capacité du stade, ensuite à cause de la date. « On est bloqué à 3 000 personnes et on fera des mécontents, reconnaît le président Michel Auray, mais le silence radio de la FFF montre tout l’intérêt qu’elle porte au foot amateur. » Côté terrain, Carquefou a déjà bousculé la hiérarchie en sortant Anglet, leader de son groupe de CFA, et surtout Gueugnon, club de Ligue 2 (1-0). « Depuis le tirage, on m’en parle tous les matins au café », s’amuse le capitaine Sébastien le Paih, ancien camarade de chambre d’Éric Carrière et Frédéric Da Rocha au centre de formation du FC Nantes. « On savoure, on sait que c’est éphémère, sauf si on gagne. Là ce sera pire. » Carquefou et le Poiré-sur-Vie vont tenter d’entretenir la magie, comme l’a promis Frédéric Lemasson : « Ça relève du rêve, mais si on ne rêve pas cette fois-là, on ne rêvera plus jamais. »
Compagnons de route dans l’anonyme groupe G du championnat de CFA2, les amateurs de Carquefou et du Poiré-sur-Vie vont s’offrir un week-end en pleine lumière en défiant Nancy et le PSG en 16e de finale de la Coupe de France.
La Ligue de l’Atlantique se frotte les mains. Avec deux des trois petits poucets de l’épreuve en son sein, elle s’épargnera le traditionnel...