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L’Afrique du Sud encore en plein apprentissage

À deux ans et demi de la Coupe du monde organisée sur son sol, l’Afrique du Sud, en pleine reconstruction, a montré ses limites au cours de la CAN 2008 et mesuré l’étendue du chantier pour bâtir une équipe compétitive en vue du Mondial 2010. Carlos Alberto Parreira avait prévenu bien avant le début du tournoi, demandant patience aux supporteurs des Bafana sevrés de résultats depuis la période dorée de 1996-1998 (un titre de champion continental et une participation historique à la Coupe du monde). Mais la piètre performance de ses joueurs au Ghana a de quoi laisser perplexe, et le sélectionneur brésilien doit aujourd’hui chercher en vain des motifs d’espérer même s’il ne cesse de marteler qu’« il y a de l’espoir pour cette équipe ». Avec deux nuls et une défaite, l’Afrique du Sud a certes effacé son zéro pointé de 2006 (aucun point et pas de but inscrit), mais n’a pas forcément fourni des assurances pour l’avenir. En l’absence de l’attaquant Benni McCarthy, étrangement laissé à la disposition de Blackburn, aucun joueur n’est réellement sorti du lot hormis le milieu Van Heerden, auteur des deux seuls buts marqués par son équipe. Zuma, le plus vieux Bafana présent au Ghana (32 ans), n’a pas été le guide espéré pour ses jeunes partenaires et le vide laissé par Benni n’a finalement pas été comblé. Parreira sous pression En défense, l’indisponibilité du gardien titulaire Rowen Fernandes, blessé à un doigt, ne peut être une excuse valable pour les approximations de la défense, incapable de boucler un match sans encaisser un but. Le discours de Parreira n’a, lui, pas varié d’un iota depuis sa prise de fonctions, il y a un an. Au soir de l’élimination, le Brésilien, sous pression après une campagne qualificative en dents de scie (2e de son groupe derrière la Zambie), prenait encore la défense de ses joueurs en insistant sur leur inexpérience. « Nous ne sommes pas satisfaits par le résultat, parce que nous n’avons remporté aucun match, mais nous rentrons à la maison avec des éléments positifs, a-t-il déclaré. C’est une nouvelle équipe et mes jeunes joueurs ont appris énormément en se frottant au haut niveau. » « Nous poursuivrons notre chemin avec eux jusqu’à la Coupe du monde 2010, a-t-il ajouté. Dans deux ans, ils auront gagné l’expérience nécessaire pour représenter le pays de la meilleure manière à la Coupe du monde. » Mais sans des éléments de valeur capables d’intégrer de grands clubs européens, le problème de Parreira restera entier. Au sein du groupe des 23 présents au Ghana, seuls 9 Sud-Africains évoluent à l’étranger mais dans des formations de second niveau (Arminia Bielefeld en Allemagne, Everton ou Blackburn en Angleterre, FC Bruges en Belgique, Maccabi Haifa en Israël, Panathinaïkos en Grèce ou Djurgardens en Suède). Le temps presse pourtant pour l’Afrique du Sud qui voit de nouvelles nations émerger sur ses ruines, à l’image de son voisin angolais dont les joueurs font eux saliver les plus grands clubs comme Manucho, enrôlé jusqu’en 2011 par Manchester United et prêté jusqu’en juin à Panathinaïkos.
À deux ans et demi de la Coupe du monde organisée sur son sol, l’Afrique du Sud, en pleine reconstruction, a montré ses limites au cours de la CAN 2008 et mesuré l’étendue du chantier pour bâtir une équipe compétitive en vue du Mondial 2010.
Carlos Alberto Parreira avait prévenu bien avant le début du tournoi, demandant patience aux supporteurs des Bafana sevrés de...