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Actualités - CHRONOLOGIE

Le festival d’Aix promet une « célébration festive » pour ses soixante ans

Le festival d’Aix-en-Provence, l’un des grands rendez-vous de l’été dans le monde de l’art lyrique, a présenté sa programmation 2008 et promis une « célébration festive » de son soixantième anniversaire, du 27 juin au 23 juillet. La prochaine édition sera riche de six productions scéniques, seize concerts et récitals, et une soixantaine de manifestations de l’Académie européenne de musique, pépinière de jeunes talents qui fête ses dix ans. Le premier festival français par le budget (18,8 millions d’euros hors taxe) dans le domaine du spectacle vivant espère dépasser les 80 000 spectateurs comptabilisés l’an dernier (en hausse de 33 % par rapport à 2006) et notamment porter à 25 000 le nombre d’entrées à ses manifestations gratuites. « L’ensemble de la programmation sera porteuse à la fois de mémoire et de prospective », a indiqué à la presse le directeur général du festival, le Belge Bernard Foccroulle, qui estime que « les commémorations n’ont de sens que si nous nous emparons du passé pour mieux préparer l’avenir ». Le festival d’Aix a été fondé en juillet 1948 par Gabriel Dussurget, qui avait programmé en guise de premier opéra Cosi fan tutte de Mozart dans le plein air enchanteur de l’archevêché : soixante ans plus tard, cette œuvre sera donnée au même endroit dans une mise en scène de Abbas Kiarostami. Le cinéaste iranien fera ses débuts à l’opéra dans une production dirigée en fosse par le baroqueux Christophe Rousset, pour la première fois présent à Aix. Le chef britannique Daniel Harding, invité tous les ans depuis 1998 mais dont les prestations étaient critiquées, a disparu de l’affiche. C’est sous la direction du fin mozartien Louis Langrée que Zaïde de Mozart fera son entrée au répertoire aixois, dans une mise en scène de l’Américain Peter Sellars. Valeur montante de la direction d’orchestre, Jérémie Rhorer a été chargé d’une rareté de Haydn, L’infedelte delusa (L’infidélité trompée), mise en scène par un autre jeune talent, Richard Brunel. L’un des événements de cette édition-anniversaire devrait être la création mondiale du sixième opéra de Pascal Dusapin, Passion, sous la baguette du Français Franck Ollu et dans une mise en scène de l’Italien Giuseppe Frigeni. « Contrairement aux idées reçues, l’opéra contemporain se porte bien », estime Bernard Foccroulle, qui a déjà passé commande à l’Italien Luca Francesconi, au Japonais Toshio Hosokawa et au Britannique George Benjamin pour des créations en 2009, 2010 et 2011. Autre rendez-vous attendu, l’Orchestre philharmonique de Berlin, son chef anglais Simon Rattle et le metteur en scène Stéphane Braunschweig poursuivront leur luxueux Ring de Wagner avec Siegfried, le ténor canadien Ben Heppner faisant à cette occasion ses débuts dans le rôle titre. Deux autres formations berlinoises ont été conviées : l’Akademie für Alte Musik et le RIAS-Kammerchor, qui donneront l’oratorio Belshazzar de Haendel sous la direction du Belge René Jacobs et dans un spectacle de l’Allemand Christof Nel. En concert, Aix fêtera un autre anniversaire, le centenaire de la naissance d’Olivier Messiaen, notamment avec sa fameuse Turangalîla-Symphonie, dont la première européenne eut lieu dans ce festival en 1950. Les 60 ans de la manifestation seront aussi célébrés par des expositions, la mise en ligne d’archives de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et des rencontres, dont un colloque « Pour en finir avec l’esclavagisme », en écho à Zaïde, qui met en scène une esclave.
Le festival d’Aix-en-Provence, l’un des grands rendez-vous de l’été dans le monde de l’art lyrique, a présenté sa programmation 2008 et promis une « célébration festive » de son soixantième anniversaire, du 27 juin au 23 juillet.
La prochaine édition sera riche de six productions scéniques, seize concerts et récitals, et une soixantaine de manifestations de...