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CORRESPONDANCE - Un danseur soliste de la compagnie Alvin Ailey Clifton Brown en tête des successeurs de Noureïev et Barychnikov WASHINGTON - Irène MOSALLI

Il y a eu les inoubliables Rudolph Noureïev et Mikhaïl Barachnykov, et autres Alvin Ailey et Paul Taylor... Quel est, aujourd’hui, le nom du danseur qui viendra s’inscrire dans cette lignée ? À cette question que beaucoup se posent, la plupart des spécialistes en la matière avancent celui de Clifton Brown, soliste de la compagnie Alvin Ailey. Ce jeune danseur dont l’étoile monte porte les valeurs de cette compagnie (jeunesse, charisme et virtuosité) avec, en plus, le flamboyant, la morphologie, les qualités exceptionnelles d’interprétation. En d’autres termes, ce pouvoir qu’ont les « happy few » d’emporter dans leur sillage l’adhésion immédiate du public. Né à Goodyear (une petite ville de l’Arizona) d’une mère célibataire, il a été suivi de près par sa grand-mère, Willa. Celle-ci, voyant qu’il était maladroit et qu’il marchait en trébuchant souvent, le pousse à faire du karaté ou du ballet pour mieux coordonner ses mouvements. Il choisit la danse. Et c’est toujours sa grand-mère qui le conduit régulièrement à ses cours. À l’âge de onze ans, il décide qu’il en fera sa profession et se concentre sur cet objectif. Il opte d’abord pour la danse de jazz puis se tourne vers le ballet et fréquente successivement l’École de ballet de Phoenix puis celle de l’Arizona et obtient en définitive un diplôme de l’École d’art de Scottsdale (Arizona). Il continue dans cette voie en participant à plusieurs concours. À celui organisé par la New York City Dance Alliance, il décroche en 1998 une bourse en tant que danseur « hors du commun ». Il se coule dans tous les styles Il précise plus tard que « les  compétitions sont une bonne expérience, dans le sens qu’elles permettent de se produire devant un public. De même que travailler avec différents professeurs que l’on n’aurait pas eu la chance d’avoir autrement ». La grande chance pour lui aura été d’être accepté dans un programme de formation de la compagnie Alvin Ailey qu’il ne devait pas tarder à intégrer. Il dit aussi qu’il avait toujours voulu être un danseur extraordinaire et versatile, et être capable d’entreprendre beaucoup de choses car il est également passionné par les différents styles de danse : le ballet, le jazz et le moderne. Cette aptitude à la polyvalence avait été détectée par un connaisseur de renom, Joe Lanteri, qui avait émis ce jugement : « Brown est incontestablement l’un des meilleurs danseurs actuels. Non seulement à cause de son extraordinaire technique, mais aussi parce qu’il se coule dans tous les styles. Il est apte à tout faire. Et il le fera. » Rudolph Noureïev figurait la puissance et le magnétisme, Mikhaïl Barychnikov, l’agilité et la fluidité, Ailey, l’âme mise en mouvement, et Paul Taylor l’expression chorégraphique de l’époque, habillée d’humour. Que sera Clifton Brown ? On ne peut jurer de rien, mais on le voit avancer en grands sauts, en pirouettes étourdissantes et en saccades jazziques, exultant toute une gestuelle émotionnelle. Qu’il chausse les demi-pointes de la danse classique ou dénude ses pieds aux rythmes contemporains, il a déjà pris place dans l’orbite des étoiles.
Il y a eu les inoubliables Rudolph Noureïev et Mikhaïl Barachnykov, et autres Alvin Ailey et Paul Taylor... Quel est, aujourd’hui, le nom du danseur qui viendra s’inscrire dans cette lignée ? À cette question que beaucoup se posent, la plupart des spécialistes en la matière avancent celui de Clifton Brown, soliste de la compagnie Alvin Ailey. Ce jeune danseur dont...