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Origines et principes fondateurs

« Le vendredi 13 octobre 1307, les Templiers sont démantelés, jetés en prison puis torturés pour leur faire admettre l’hérésie de leur ordre. Leur maître, Jacques de Molay, périt sur le bûcher, à Paris en 1314 », affirme l’un des « frères » de la Grande Loge centrale du Liban. Pour une grande partie des francs-maçons, les origines de la secte remonteraient ainsi à l’époque des Templiers, et Jacques de Molay serait l’un des leurs, un « grand maître ». Il aurait été tué suite à une conspiration en raison d’une sombre histoire d’argent. Selon Geoffroy de Paris, chroniqueur de l’époque, Jacques de Molay aurait proféré la malédiction suivante : « Dieu sait qui a tort et a péché, et le malheur s’abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Dieu vengera notre mort. Seigneur, sachez qu’en vérité, tous ceux qui nous sont contraires auront à en souffrir. » L’un des membres tient en outre à relever que c’est cet épisode qui a marqué le début de la « croisade » de l’Église catholique contre la franc-maçonnerie en général. Il ajoute : « Je vous assure que, de notre vivant, nous allons assister à une réconciliation entre le Vatican et la franc-maçonnerie. Le Saint-Siège vient de vendre des archives portant sur l’épisode de Jacques de Molay. Vous verrez, bientôt, l’Église reconnaîtra que de Molay est mort des suites d’un complot fomenté contre lui par l’Église, et non parce qu’il était franc-maçon ou plus précisément templier. » Difficile d’infirmer ou de confirmer cette thèse. Toutefois, sur un site Internet maçon, freemasonrytoday.com, il est rapporté que « la découverte d’un parchemin serait de nature à laver les Templiers de leurs crimes, quelque 700 ans plus tard ». Le texte explique qu’une chercheuse, Barbara Frale, aurait découvert au Vatican un parchemin contenant le procès-verbal des interrogatoires subis par les Templiers alors emprisonnés à Château-Chinon, en France. Ce parchemin reprend les aveux des Templiers, datés du 17 au 20 août 1308. Ils avaient été arrêtés le vendredi 13 octobre 1307, et le pape Clément V aurait été forcé par Philippe le Bel de prendre des mesures à leur encontre. Seul l’avenir dira si le Vatican envisage réellement d’opérer une réconciliation avec un ordre aussi controversé que la franc-maçonnerie… Rose-Croix et Hiram Abi Les membres de la Grande Loge centrale lient aussi l’existence de la franc-maçonnerie à la Rose-Croix. Les premières mentions concernant cet ordre hermétiste chrétien légendaire remontent au début du XVIIe siècle en Allemagne. Son existence et celle de son fondateur Christian Rosenkreutz sont toutefois controversées. Toujours est-il qu’il existe un document datant de 1638 à Édimbourg rapprochant la Rose-Croix et la franc-maçonnerie. Il s’agit d’un bref extrait du poème de Henry Adamson, La thrène des muses : « For what we do presage is not in grosse, For we be brethren of the Rosie Crosse: We have the Mason word and second sight, Things for to come we can foretell aright. » Il est donc également possible, selon certaines références, que des personnes sensibles aux idéaux de l’utopie rosicrucienne se soient affiliées aux loges maçonniques du XVIIe siècle, principalement en Angleterre et en Écosse. Autre grand mythe fondateur de la franc-maçonnerie, celui de Hiram Abi. Ce dernier, envoyé par Hiram Ier, roi de Tyr, apparaît, dans l’histoire biblique, sous le règne de Salomon, roi d’Israël et fils de David. Il s’occupa, à la demande de Salomon, de la décoration du temple (« la maison de l’Éternel »). À partir du XVIIIe siècle, la vie et la mort de Hiram, enrichies par les légendes, deviennent un mythe initiatique qui inspire le rituel maçonnique. D’après le récit mythique, Hiram Abi (ou Hiram Abif) fut assassiné à la fin des travaux du temple (vers 1570 avant notre ère) par trois compagnons pour avoir refusé de leur donner la parole secrète. Ces trois hommes, postés à une porte différente du temple, lui avaient réclamé, sous la menace, cette parole secrète. Hiram se tut, estimant que le temps n’était pas venu. Le premier le frappa d’un coup de règle sur la gorge, le deuxième d’un coup d’équerre de fer sur le sein gauche et le dernier l’acheva d’un coup de maillet sur le front. Les compagnons enterrèrent le maître sans jamais connaître le secret. Se rendant compte par la suite de l’inutilité de leur crime, ils plantèrent une branche d’acacia sur la tombe. La lecture allégorique du mythe montre que Hiram perd sa vie physique (la gorge), sa vie sentimentale (le cœur) et sa vie spirituelle (le front) à cause de l’ignorance, de l’hypocrisie et de l’envie que symbolisent ses assassins. Il renaîtra – l’acacia – grâce à ses qualités antithétiques : le savoir, la tolérance et le détachement. Dans les cérémonies maçonniques, le récipiendaire au titre de « maître » s’identifie à Hiram : il doit d’abord « mourir » pour renaître, investi des qualités du maître. Le « secret » n’est que devenir intérieur, transformation spirituelle. En ce sens, il est incommunicable. L’histoire moderne de la franc-maçonnerie indique que la création de cette fraternité remonte à 1717. C’est durant cette année-là que 4 loges londoniennes constitueront la Grande Loge d’Angleterre.
« Le vendredi 13 octobre 1307, les Templiers sont démantelés, jetés en prison puis torturés pour leur faire admettre l’hérésie de leur ordre. Leur maître, Jacques de Molay, périt sur le bûcher, à Paris en 1314 », affirme l’un des « frères » de la Grande Loge centrale du Liban. Pour une grande partie des francs-maçons, les origines de la secte remonteraient ainsi...