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Ski alpin - Le nouveau prodige de la Coupe du monde est français Jean-Baptiste Grange consolide sa réputation de roi du slalom

Sur l’échiquier du ski mondial, le Français Jean-Baptiste Grange a consolidé mardi soir à Schladming sa réputation de roi du slalom, même si l’Autrichien Mario Matt a sorti une imparable diagonale en seconde manche pour lui voler la victoire. Le nouveau prodige de la Coupe du monde de ski alpin n’est finalement pas invincible, comme l’avait pourtant suggéré ses impressionnantes victoires de Alta Badia, Wengen et Kitzbühel. Mais il a fallu un improbable enchaînement de pluie, de neige et l’ajout inopportun par les organisateurs d’un sel spécial pour durcir la neige, qui a eu un effet inverse, pour lui faire mordre la poussière. Le Français a laissé passer la victoire dès la première manche : il en avait pourtant signé le 3e temps, mais accusait déjà un retard de 66/100es sur l’Italien Manfred Mölgg et de 58/100es sur Matt. « Quand j’ai vu la neige, j’ai tenté quelques changements techniques, j’ai tenté d’“ouvrir” plus pour mieux prendre les piquets, mais j’ai fait quelques erreurs. J’ai peut-être trop assuré », diagnostiquait-il dès la fin de la première manche. S’il n’a pas signé le meilleur temps de la 1re manche comme lors de ses trois victoires en slalom de l’hiver, Grange, lui au moins, est arrivé en bas de la Planai, cette langue de neige entourée de 50 000 spectateurs, record de fréquentation depuis la création de l’épreuve en 1997. L’Américain Bode Miller, le Suisse Daniel Albrecht ou encore l’Italien Giorgio Rocca ont tous vu leurs espoirs se diluer dans l’une de ces « baignoires » qui se forment au fil des passages des skieurs, tandis que Benjamin Raich, vainqueur en 2007, accusait déjà une seconde de retard. Au départ de la seconde manche, les conditions avaient complètement changé : refroidissement des températures, neige plus dure, Grange est à nouveau dans son élément et retrouve son style agressif et sa fluidité. « C’était vraiment une belle manche, mais j’ai eu une petite hésitation au début du mur, car j’ai cru que j’avais enfourché. Je me suis demandé ce que je devais faire, puis j’ai tout “balancé” », a expliqué le nouveau cador du slalom. Schladming se refuse toujours à un Français et fait jouer la préférence nationale autrichienne : après Jean-Pierre Vidal, 2e en 2002, Pierrick Bourgeat 2e en 1999 et Sébastien Amiez 3e en 1997, Grange doit se contenter de la deuxième marche du podium. Mais contrairement à ses prédécesseurs, « JB » enchaîne les podiums et semble bien parti pour enlever le globe de cristal de la Coupe du monde de slalom. Après l’abandon du Suédois Jens Byggmark, il compte désormais plus de 150 points d’avance sur Matt, à quatre slaloms de la fin de la saison. L’irrésistible ascension de Grange pourrait se poursuivre dès ce week-end et devant son public, à Chamonix, avec un supercombiné : « Cela va me changer les idées de faire une descente, je vais passer quelques jours chez moi », a-t-il lancé avec gourmandise, en quittant la conférence de presse.
Sur l’échiquier du ski mondial, le Français Jean-Baptiste Grange a consolidé mardi soir à Schladming sa réputation de roi du slalom, même si l’Autrichien Mario Matt a sorti une imparable diagonale en seconde manche pour lui voler la victoire.
Le nouveau prodige de la Coupe du monde de ski alpin n’est finalement pas invincible, comme l’avait pourtant suggéré ses...