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Comme Roland-Garros, l’Open d’Australie s’inquiète pour son statut

Comme Roland-Garros, qui réclame à cor et à cri la construction d’un nouveau central pour conserver son standing, l’Open d’Australie s’inquiète pour son statut de grand chelem. Dans le cas du tournoi parisien, Madrid et son bouillant promoteur, le Roumain Ion Tiriac, est présentée comme la grande rivale. Pour Melbourne, la menace viendrait de Chine. Il n’y a pas eu pour le moment de demande officielle des Chinois, qui semblent se satisfaire du statut de « tournoi 1 000 », la catégorie venant juste derrière les grands chelems dans la future nomenclature de l’ATP, qu’ils organiseront à partir de 2009 à Shanghai, après avoir accueilli quatre fois le Masters. Mais le dynamisme économique et sportif de la Chine et les violents incidents qui ont perturbé les deux dernières éditions du « grand chelem de l’Asie-Pacifique » préoccupent les Australiens. Reflet de cette crise de confiance, un billet publié par l’ancien champion australien Pat Cash, vainqueur de Wimbledon en 1987, qui s’est inquiété dans les colonnes du quotidien londonien The Sunday Times du « grave danger qui pèse sur l’Open d’Australie ». « Le hooliganisme est devenu une menace constante. Les billets pour les courts extérieurs sont bon marché et ceux qui veulent exprimer violemment leur xénophobie voient le tennis comme un champ de bataille idéal », écrit Cash. Affrontements En 2007, le Melbourne Park avait été le théâtre d’affrontements entre supporteurs serbes et croates. Cette année, la police a dû utiliser des aérosols pour disperser un petit groupe de Grecs qui hurlaient des insultes depuis les tribunes, lors d’un match entre leur compatriote Konstantinos Economidis et le Chilien Fernando Gonzalez. Ces événements « ont fait plus pour la cause chinoise que des millions de dollars », poursuit l’ancien joueur pour qui « toute attitude complaisante de la part de Tennis Australia (la Fédération australienne) pourrait être fatale ». « Il serait affreux pour l’une des institutions de ce sport d’être déracinée et transplantée dans un pays qui a commencé à s’intéresser au tennis il y a dix ans », poursuit-il. La n° 1 chinoise, Li Na, a jeté un peu d’huile sur le feu cette semaine à Melbourne en déclarant qu’elle verrait bien le tournoi déménager dans son pays. « J’aimerais bien que ça ait lieu à Shanghai. Le climat est difficile pour nous, il fait tellement chaud en Australie. En Chine à cette époque de l’année, il fait plus frais, c’est mieux pour jouer au tennis », a dit la 24e joueuse mondiale. Outre le climat et la violence, les Australiens craignent aussi que les installations de Melbourne Park, pourtant citées comme modèle en France à cause de leurs deux stades à toit rétractable, ne soient plus à la hauteur. Le soutien de Federer « Il y a des défauts. Le site a 20 ans. Les installations destinées aux joueurs sont inadéquates. Il y a des goulots d’étranglement autour du site », a admis Geoff Pollard, le président de Tennis Australia. Les autorités sportives et politiques ont annoncé qu’un plan de relance allait être élaboré, afin que l’Open d’Australie reste un grand chelem après l’expiration, en 2016, du contrat actuel. Parmi les possibilités évoquées figure la construction d’un nouveau stade. En tout cas, plusieurs vedettes du circuit ont affirmé leur attachement à Melbourne, en particulier le n° 1 mondial Roger Federer, un grand amoureux de la tradition. « Pour moi c’est évident. C’est ici depuis très longtemps et je ne vois pas pourquoi ça devrait changer », a dit le Suisse. La notion de grand chelem date des années 30, lorsqu’un journaliste américain a eu l’idée de promouvoir les quatre tournois ayant lieu dans les seuls pays qui avaient à l’époque remporté la Coupe Davis : les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie et la France. Les quatre tournois du grand chelem sont l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open.
Comme Roland-Garros, qui réclame à cor et à cri la construction d’un nouveau central pour conserver son standing, l’Open d’Australie s’inquiète pour son statut de grand chelem.
Dans le cas du tournoi parisien, Madrid et son bouillant promoteur, le Roumain Ion Tiriac, est présentée comme la grande rivale. Pour Melbourne, la menace viendrait de Chine.
Il n’y a pas eu...