EN TOURNÉE - Projection de son film « Boxes », ce soir à 20h30 au Sofil, et concert dimanche au Music-Hall Rendez-vous avec Jane Birkin

Au Liban pour un concert unique au Music-Hall, dimanche à 21h00, la chanteuse Jane Birkin présentera son film « Boxes » le samedi à 20h30 à l’Empire Sofil. Une occasion de connaître l’autre face de cette artiste pluridisciplinaire. Avec un florilège de titres tirés de ses albums, Rendez-vous et Fictions, l’égérie de Serge Gainsbourg n’en finit pas d’explorer à sa manière le monde de la chanson. Mais Jane Birkin, comédienne et chanteuse, tout autant à l’aise des deux côtés de la Manche, s’est trouvé plus d’une corde à son arc. Après deux courts-métrages réalisés en 1991 et 1992, un téléfilm, Oh ! Pardon, tu dormais..., la réalisatrice réitère avec Boxes, un premier long-métrage au cinéma qui a déjà fait l’expérience du tapis rouge. C’est dans sa propre maison de Bretagne que l’actrice, devenue cinéaste, a tourné ce film intimiste et très personnel. Commentant son travail, Jane Birkin a précisé que ce projet remonte à il y a une dizaine d’années. « Je voulais, dit-elle, écrire un scénario sur la crise d’une femme de 40-50 ans et de la terreur qui l’étreint. Que devient-on après ? Quand on cesse d’avoir des enfants ?... Je voulais également parler des relations mères-filles, lorsque celles-ci trouvent que vous n’avez pas été claires sur les autres séparations...» C’est donc un film de femmes, où les fantômes du passé surgissent des cartons lors d’un déménagement et règlent leurs comptes. Pour Jane Birkin, qui a eu, tel un mille-feuille, plusieurs vies et différentes pages à écrire, l’éternelle question d’une maman serait : « Est-ce que j’ai été une bonne mère ? » Quant à l’enfant, également torturée par une interrogation unique, ce serait : « Est-ce que ma mère est fière de ce que je suis devenue ? » Des questionnements que la comédienne met subtilement en scène, entourée d’un casting de nationalités française et anglaise. Si l’on perçoit un décalage au niveau des âges et des personnages, c’est parce que Charlotte Gainsbourg, la fille de Birkin, a refusé de jouer son propre rôle. Ainsi Natacha Régnier incarne le personnage de Fanny, qui est en réalité Kate Barry (la fille aînée de Jane Birkin), Lou Doillon est en fait Charlotte Gainsbourg. Quant à la toute jeune fille, elle a pour rôle le personnage de Lou Doillon. Une œuvre sensible et sensuelle, réalisée par cette artiste à fleur de peau et qui n’en finit pas d’étonner. C. K.