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Le « subprime » aurait coûté 100 milliards de dollars à l’économie US Le président de la Fed pour un plan de relance budgétaire contre la menace de récession

Le président de la Banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke a plaidé hier pour un plan de relance rapide et temporaire face au danger d’une récession aux États-Unis, en jugeant « raisonnable » d’y consacrer jusqu’à 150 milliards de dollars. « Je suis d’accord pour dire qu’une action budgétaire pourrait être utile sur le principe » afin de soutenir l’économie, a assuré M. Bernanke dans un discours devant la commission du Budget de la Chambre des représentants. M. Bernanke s’exprimait alors que les responsables politiques de tous bords jugent de plus en plus nécessaire de lancer un plan de soutien à l’économie, pour contrer la menace d’une récession qui prend chaque jour un peu plus corps. La Maison-Blanche a ainsi fait savoir hier que George W. Bush était favorable à un programme de relance, alors que les démocrates multiplient les appels à l’action. M. Bernanke a tenu à souligner qu’un plan devait respecter certains critères s’il voulait être efficace. Toute mesure mal conçue pourrait « être assez contre-productive si elle donnait un coup de fouet à l’économie à contretemps, ou si elle compromettait la discipline budgétaire à long terme », selon lui. C’est pourquoi, M. Bernanke a jugé qu’un plan de sauvetage devait être « mis en place rapidement », afin que ses effets se fassent sentir « dans les douze mois ». M. Bush devrait présenter des mesures de soutien à l’économie lors de son discours sur l’état de l’Union, attendu le 28 janvier, et beaucoup d’analystes s’attendent à ce qu’il préconise une prolongation de ses baisses d’impôts. Mais, là aussi, M. Bernanke a estimé qu’il fallait résister à la tentation de dépenser « excessivement » et réfléchir au financement de toute mesure. Le président de la Fed a, par ailleurs, redit qu’il était prêt à faire sa part du travail pour empêcher une récession dans la première économie mondiale. « Au vu des récents changements de perspectives économiques et des risques pour la croissance, des mesures de baisse des taux supplémentaires pourraient bien être nécessaires », a-t-il répété. Détaillant ses prévisions, M. Bernanke a estimé que la crise de l’immobilier allait sans doute « continuer de freiner la croissance pendant une bonne partie de cette année ». Du côté des entreprises, « les dépenses d’investissement risquent de ralentir dans les mois à venir », a-t-il ajouté. Au total, l’économie américaine risque de tourner en sous-régime jusqu’au début 2009, a averti M. Bernanke, qui ne prévoit pas pour autant de récession. Enfin, il a chiffré à 100 milliards de dollars environ les pertes liées à la crise de l’immobilier sur le marché des prêts « subprimes » à taux variables.
Le président de la Banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke a plaidé hier pour un plan de relance rapide et temporaire face au danger d’une récession aux États-Unis, en jugeant « raisonnable » d’y consacrer jusqu’à 150 milliards de dollars. « Je suis d’accord pour dire qu’une action budgétaire pourrait être utile sur le principe » afin de soutenir...