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Le fils de la psychanalyste Françoise Dolto est décédé à 64 ans d’un cancer Carlos, chanteur populaire aux chemises fleuries, s’est éteint

Le chanteur Carlos, figure de la chanson populaire française et fils de la psychanalyste Françoise Dolto, est mort hier matin à Paris à l’âge de 64 ans des suites d’un cancer, a-t-on appris auprès de sa sœur Catherine Dolto-Tolitch. « Il a été très courageux », a souligné sa sœur. Barbe fleurie et fort embonpoint enveloppé dans des chemises hawaïennes et des salopettes amples, le chanteur Carlos a marqué la chanson populaire dans les années 70 et 80. Ce chanteur aux airs d’éternel vacancier a interprété nombre de tubes légers voire grivois, parmi lesquels Tout nu, tout bronzé (1973), Rosalie (1978), Papayou (1983), T’as l’bonjour d’Albert (1985, générique d’un dessin animé) ou Le tirelipimpon (1989). Né Jean-Chrysostome Dolto le 20 février 1943, de Françoise Dolto et d’un père russe, Boris Dolto, il est surnommé « Titi-Boss » et devient chef de bande dans les jardins du Luxembourg à l’âge de... trois ans. À 14 ans, il sillonne Saint-Germain-des-Prés sur son scooter et fréquente déjà les « boîtes » à la mode : le Bidule, le Chat qui pêche et le Storyville. Éternel noctambule, Jean-Chrysostome devient « Carlos », rebaptisé en hommage au percussionniste Carlos Patato-Valdes, et anime les soirées de l’Ambiance dans le quartier de Notre-Dame où il rencontre les frères Drucker, Michel et Jean, en 1957. Deux ans plus tard, sa route croise, au Caveau de la montagne, celle du couple Johnny Hallyday-Sylvie Vartan qu’il accompagnera partout entre 1962 et 1972, devenant le secrétaire artistique de la chanteuse. Diplômé de l’École de kinésithérapie fondée par son père, il coupe les ponts en 1962 et opte définitivement pour le show-biz, en remplaçant au pied levé Lucien Morisse à l’antenne d’Europe 1. Au début de la décennie 70, il adopte les liquettes bariolées d’éternel campeur. Après les beaux quartiers parisiens de son enfance, il sillonnera sans relâche la France profonde qui lui offre un public fidèle. « Quand j’arrive dans un village, je connais le grand-père, la fille et la petite-fille. J’adore revenir dans le café du coin où je n’ai pas mis les pieds depuis des années », déclarait-il à France Soir en août 2005. Infatigable chanteur, il multiplie les galas-campings – pour ses débuts, pas moins de 95 avec la caravane du Tour de France en 1972 – et pendant 18 étés, de 1988 à 2005, 580 podiums pour la radio de ses débuts Europe 1. Il enchaîne aussi les disques d’or : Y a des Indiens partout en 1970, La cantine en 1972 et Senor Météo en 1975. Après le succès du Big Bisou (composé par son ami Joe Dassin) en 1977, sa carrière de chanteur s’essouffle. Deux ans plus tard, longue parenthèse alimentaire – 11 ans – avec les tournages d’une série de spots publicitaires pour une boisson au goût fruité. Il se marie en 1978 – Johnny Hallyday et Michel Sardou sont ses témoins –, mais n’aura pas d’enfant. En 1988, la psychanalyse est en deuil : Carlos dit adieu à sa mère et parraine un parc d’attractions, Mirapolis, où il se produit pendant quatre mois. Sous toutes les latitudes, il se met aussi à la pêche au gros et au documentaire sur son nouveau hobby. À la fin des années 80, il profite de l’explosion du PAF pour y imposer sur les chaînes câblées Odyssée et Voyage ses films tournés à Madagascar, Tahiti ou Saint-Martin. « Plus de la moitié est consacrée à la pêche proprement dite, le reste à la fête et au plaisir, qu’il s’agisse de la bouffe, de la musique ou de la danse », expliquait-il à l’AFP en 1999. Ce bibendum jovial, pilier des Grosses têtes de Philippe Bouvard, a publié une autobiographie, Je m’appelle Carlos (1996), et deux recueils d’histoires drôles (1997). « Je n’ai pas le temps de m’arrêter de travailler, plaisantait-il dans un entretien à France Soir en 2005. Quand je ne fais pas un truc, j’en fais un autre, j’adore avoir plusieurs casquettes (...) Mais je vais mourir un jour ! »
Le chanteur Carlos, figure de la chanson populaire française et fils de la psychanalyste Françoise Dolto, est mort hier matin à Paris à l’âge de 64 ans des suites d’un cancer, a-t-on appris auprès de sa sœur Catherine Dolto-Tolitch. « Il a été très courageux », a souligné sa sœur.
Barbe fleurie et fort embonpoint enveloppé dans des chemises hawaïennes et des...