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VIENT DE PARAÎTRE - Un ouvrage historique élaboré à plusieurs mains et illustré de dessins d’enfants « La route de la pourpre », ou les mythes et légendes de Phénicie racontés aux jeunes

« De l’histoire à la mythologie, il n’y avait qu’un pas (...) Nous avons compris que tout événement qui émeut profondément un peuple peut un jour devenir un mythe. » L’une est roumaine, l’autre est née en Russie, mais toutes deux ont élu le pays du Cèdre comme leur seconde patrie. Norica-Daniela el-Hallak et Tatiana Baher sont profondément libanaises de cœur. À tel point que ces deux Européennes, non contentes d’initier leurs propres enfants à l’histoire antique de cette terre de miel et d’encens, ont eu l’idée de publier un ouvrage sur « nos ancêtres les Phéniciens ». Un livre intitulé La route de la pourpre. Mythes et légendes de Phénicie (98 pages, Alarm Editions) qui, au niveau de sa maquette, sa mise en page (avec des têtes de chapitres en caractères phéniciens) et ses illustrations (réalisées par des enfants), semble s’adresser aux jeunes lecteurs. Mais qui, par son contenu érudit, peut aussi intéresser les adultes. En fait, « ce livre est le résultat du travail que nous avons entrepris avec Maya, Alina, Évelyne, Jad, Taymour et Tala, il y a quelques années », indiquent les auteurs dans la préface. « Pendant le week-end, nous nous retrouvions pour le plaisir de raconter des histoires sur le passé du Liban. En même temps qu’ils découvraient des personnages comme Hiram et Cadmus, les enfants dessinaient. Au fil des jours, leurs dessins devenaient de plus en plus élaborés. L’idée de les orienter vers un projet plus précis a fait son chemin : dessiner l’histoire... » De jolis dessins qui vont accompagner les récits antiques que Norica-Daniela et Tatiana ont puisé d’une collection de textes anciens provenant de sources phéniciennes, grecques ou romaines pour les réunir dans ce recueil. Des récits où histoire et mythologie s’entremêlent pour raconter la cosmogonie phénicienne – où l’on découvre une version de la création de la terre chez les habitants de Byblos assez proche de la théorie actuelle du big bang – , la création des différentes cités ou encore les particularités des dieux phéniciens. L’on apprend, par exemple, que la première sirène, une « déesse à queue de poisson », naquit en Phénicie et que ce fût El, le dieu des dieux, qui fonda la plus ancienne cité au monde, Byblos. Bref, de ce projet d’initiation d’un groupe d’enfants à leur patrimoine et à leurs racines historiques est né un bel ouvrage. Lequel tire ses références aussi bien des écrits de poètes (Ovide et Homère) et d’historiens antiques, comme Falvius Josèphe, Hérodote ou Pline, que de la riche bibliographie de Nina Jidejian, « sans qui, reconnaissent les auteurs, nous n’aurions jamais écrit ces pages ». Z. Z.
« De l’histoire à la mythologie, il n’y avait qu’un pas (...)
Nous avons compris que tout événement
qui émeut profondément un peuple
peut un jour devenir un mythe. »

L’une est roumaine, l’autre est née en Russie, mais toutes deux ont élu le pays du Cèdre comme leur seconde patrie. Norica-Daniela el-Hallak et Tatiana Baher sont profondément libanaises de...