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SIGNATURE - Ce soir, de 16h00 à 18h00, à l’ALBA « Arrêts de scènes » défie l’inabouti

C’est un petit livre illustré, portant sur le spectacle qui n’a pas eu lieu en été, qui est signé ce soir à la faculté de l’ALBA de 16h00 à 18h00. Conçu par cinq étudiantes de l’école des arts décoratifs, avec l’encadrement de leurs enseignants, il a été réalisé d’abord pour combler une frustration et pour défier ensuite l’inertie et l’inabouti. En dépit de la guerre, la faculté de l’ALBA n’a jamais failli à ses promesses. L’école des arts décoratifs avait en effet pris l’habitude d’offrir au public un spectacle clôturant ses deux premières années d’études. De La Flûte enchantée de Mozart en 1987, premier spectacle visuel et sonore, aux 50 ans de lumière de Baalbeck (2006), les performances se succédaient, plus belles, plus riches et plus variées. Pour 2007, il était prévu de présenter une performance inspirée du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Tout comme le Festival international de Baalbeck, cet événement mis en musique par Joe Letayf n’a pas eu lieu et l’annonce le 12 juin de l’annulation du spectacle a laissé un goût amer d’impuissance chez les étudiants dépités. Un message mis par une étudiante sur Facebook déclenche une série de réactions de la part des élèves et des professeurs, et la machine s’ébranle de nouveau. Pourquoi ne pas réaliser un livre mettant en images ce qui n’a pas été fait sur scène ? L’idée fait vite son chemin et les cinq étudiantes, Mona Abi Wardé, Sarah Keyrouz, Karen Nassar, Christine Ziadé et Farah Nehmé, encadrées par Marc Baroud, Aurore Beaini et Gregory Buchakjian, finiront par réaliser cet « objet manipulable, destiné à perdurer ». « Beaucoup de questions ont été soulevées, confie Gregory Buchakjian, concernant la forme et la composition de l’ouvrage. Fallait-il réduire ou augmenter les textes ? Pour quelles couleurs opter ? Dans quel ordre les clichés seront-ils mis ? » Le choix s’est finalement porté sur le noir et blanc, avec des éclats de bleu et de rouge. Sur papier glacé, d’un grammage assez consistant pour permettre de maintenir l’ouvrage droit, le format se présente à l’aide de ses spirales comme un diaporama à séquences sans début ni fin. Avec un titre en trois langues, ces pages peuvent, à loisir, servir de couverture. Nul besoin de textes narratifs, l’ouvrage artistique, minimaliste, devenant au fil des pages un objet d’art en soi laissant vagabonder l’imagination selon la composition et l’ordre des photos. Quel serait le défi du livre ? La réponse ne se fait pas attendre. Gregory Buchakjian rétorque : « Émouvoir. » Les élèves de l’école des arts décoratifs auraient malgré tout relevé ce défi contre l’immobilisme et auraient fait à partir de l’inabouti une œuvre achevée. Colette KHALAF
C’est un petit livre illustré, portant sur le spectacle qui n’a pas eu lieu en été, qui est signé ce soir à la faculté de l’ALBA de 16h00 à 18h00. Conçu par cinq étudiantes de l’école des arts décoratifs, avec l’encadrement de leurs enseignants, il a été réalisé d’abord pour combler une frustration et pour défier ensuite l’inertie et l’inabouti.
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