MOMENTS INSOLITES - Cécile Togni et Tania Bruna-Rosso au Liban pour une inoubliable soirée « Fashion Week » au Art Lounge Les Putafranges, elles décoiffent ! Carla HENOUD

Elles ne font pas le plus vieux métier du monde, leur amitié et leur collaboration remontent à 7 ans, et pourtant... « On travaille la nuit, on se fait payer par soirée, on fait tout pour faire plaisir… », avouent sans complexe les inséparables Cécile Togni et Tania Bruna-Rosso, également connues sous leur nom de scène, devenu un phénomène de mode, « les Putafranges ». Évidemment qu’elles ont une frange, leur marque de fabrique, qu’elles connaissent Paris by Night, la scène électronique de la capitale et ses people, qu’elles sont parisiennes, parigotes jusqu’au bout des doigts et de la musique. Évidemment qu’elles ne se prennent pas au sérieux, même si elles savent être de vraies professionnelles. Évidemment qu’elles ont également réussi leur duo et leur carrière en solo, sans faire aucune concession, mais en travaillant tout en s’amusant, maniant légèreté et professionnalisme… Évidemment enfin que le dialogue avec elles se fait en toute franchise. Elles sont comme ça, les Putafranges, drôles et sincères. « On est vraiment comme ça dans la vie, trop, mais pas too much. On fait notre métier avec beaucoup de bonheur… » Et surtout, ces deux femmes, fausses sœurs siamoises habillées pour l’occasion en noir et rouge, globe-trotteuses qui « envahissent de leur son » des évènements aux quatre coins du monde, sont ravies d’avoir passé la soirée du Nouvel An au Liban. Venues à l’initiative de la non moins créative société d’évènementiels Matisse, animée par trois femmes, Lynn Sawaya, Tania Rahal et Jouhayna Ahdab, et beaucoup d’imagination, Cécilia et – l’autre – Tania repartent avec beaucoup d’émotions et de joie. « On ne regardera plus jamais les infos de la même façon… » Histoire d’une rencontre Les Libanais, également, ne regarderont plus le Grand Journal de Denisot sur Canal + ou encore En direct de, l’émission musicale de France 4 où elle officie, de la même manière. Il est vrai que Tania Bruna-Rosso avait déjà un visage (à frange), une rubrique, une culture musicale solide et un parcours remarqué (rédactrice aux Inrokuptibles, à Biba, Marie-Claire, Dépêche Mode ou encore Officiel Hommes et Nova magazine ; animatrice, coproductrice, réalisatrice sur Radio Nova et corédactrice de 50 ans de looks). Depuis son passage parmi nous, elle a un supplément d’âme. Lorsqu’elle rencontre Cécile Togni, cette dernière trouve une fidèle réplique à sa sensibilité, son énergie et sa spontanéité. Cécile, également multitalentueuse et boulimique de la vie, commerciale, chef de projet pour des évènements déjantés, attachée de presse pour Unopiu, styliste pour Lancel (elle a créé sa propre collection de bagages Cécile Togni by Lancel), atterrit dans la musique après sa rencontre avec Béatrice Ardisson qui l’associe dans plusieurs collaborations sonores. Et parce que « la mode et la musique se conjuguent parfaitement ensemble », comme elles le déclarent d’une seule voix, parce que leur rencontre a ressemblé à un coup de foudre amical, « tout s’est passé assez vite... ». Cécile arbore à son tour l’inconditionnelle frange, pour le meilleur et le pire. Celles que l’on surnomme très vite « les inséparables » démarrent leur aventure musicale en 2001 sur le toit de l’immeuble Nova, à la Bastille. Très vite aussi, elles créent un nouveau style, un son et une attitude qui séduisent Paris. Le duo « un peu trop bavard, un peu trop rapide », comme elles se définissent, dépose son empreinte dans des évènements, des défilés de mode, des remises de prix et même des Gay Pride et autres fête de la Musique. Elles sont partout où on les demande, à condition que « l’on ne nous impose pas de faire de compromis. Il s’agit surtout de rencontres et de feeling », précise Cécilia. Sept ans de réflexion plus tard, elles viennent de fonder une société parallèle, qu’elles ont bien évidemment baptisée... « Maison close », qui se chargera de diffuser des « produits dérivés », et toutes leurs idées et leurs envies, dans le même esprit du cabas « collector » vendu chez Colette. Sous le signe de la réussite et du travail – « Nous n’avons pas de bureaux, pas de collaborateurs » –, sous le signe de l’amitié et de la légèreté, les inséparables se promettent pour 2008 de « continuer à s’étonner mutuellement ».