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L’alliance avec Rabieh ne signifie pas « l’exécution des décisions » du CPL, souligne le député du Metn Murr : Les députés chrétiens devraient tous se prononcer en faveur du plan arabe

Michel Murr, député du Metn et ancien vice-président du Conseil, a estimé que le plan de la Ligue arabe pour régler la crise était dans l’intérêt des Libanais, et en particulier des chrétiens, et appelé tous les députés chrétiens à se prononcer en sa faveur. Prenant une nouvelle fois ses distances à l’égard du général Michel Aoun, dont il fait toujours partie du bloc parlementaire, M. Murr a souligné que son alliance avec le CPL ne signifie pas qu’il doive « exécuter ses décisions ». M. Murr s’exprimait dans une déclaration à l’issue d’un entretien à Aïn el-Tiné avec le président de la Chambre, Nabih Berry. Donnant sa propre lecture du plan arabe, il a relevé que le premier point de ce plan, relatif à l’élection immédiate du président de la République, est dans l’intérêt des chrétiens, puisqu’il met fin à une vacance au niveau de la première présidence synonyme de « déséquilibre » entre les pouvoirs. M. Murr a ensuite souligné que le deuxième point, qui accorde indirectement au chef de l’État un pouvoir d’arbitrage au sein du gouvernement, par le biais de « ses » ministres, est aussi dans l’intérêt des chrétiens. « Depuis l’accord de Taëf et jusqu’à ce jour, on parle de la marginalisation des chrétiens. Et cela est représenté par le fait que le président n’a plus de prérogatives et ne dispose même pas d’une voix au sein du Conseil des ministres. Aujourd’hui, le plan arabe donne au chef de l’État le pouvoir de faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Cela suffit pour mettre fin au sentiment d’injustice et de marginalisation des chrétiens », a noté M. Murr. « Les députés chrétiens devraient tous lire de façon calme les clauses du plan arabe et, partant, il est de leur devoir de se prononcer en sa faveur pour qu’il soit mis en œuvre tel qu’il est. » Enfin, au sujet du troisième point du plan, relatif à la mise au point d’une nouvelle loi électorale, M. Murr a souligné que là aussi il n’y a aucun problème pour les chrétiens, puisque le découpage qui sera adopté est celui qui prévoit des circonscriptions de taille réduite. « Voilà pourquoi il est de notre devoir d’accueillir positivement l’initiative arabe et de régler notre problème. Les Libanais en ont assez du vide, de l’état de guerre, de peur et de doute dans l’avenir. Les Arabes nous offrent à l’unanimité une solution. Ne nous faut-il pas saisir l’occasion et la mettre en œuvre, surtout les députés chrétiens ? » a-t-il demandé. Pour M. Murr, il ne faut pas que les tractations sur les parts au sein du gouvernement soient « un obstacle à l’application du plan ». À ce propos, il a souligné que la proposition du général Aoun, en vertu de laquelle la majorité détiendrait 14 ministères, l’opposition 11 et le chef de l’État 5 « ne peut pas marcher, puisqu’elle a déjà été rejetée dans le passé ». « Pourquoi faire des propositions qui ont déjà été rejetées ? » s’est-il interrogé. Prié de dire où il se situe aujourd’hui sur l’échiquier politique, il a répondu : « Je suis de façon permanente un indépendant. Je me suis allié électoralement avec le général Aoun et nous sommes restés alliés au sein du bloc. Mais cette alliance ne signifie pas la dilution au sein du CPL ni l’exécution de ses décisions. »
Michel Murr, député du Metn et ancien vice-président du Conseil, a estimé que le plan de la Ligue arabe pour régler la crise était dans l’intérêt des Libanais, et en particulier des chrétiens, et appelé tous les députés chrétiens à se prononcer en sa faveur. Prenant une nouvelle fois ses distances à l’égard du général Michel Aoun, dont il fait toujours partie du...