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Actualités - OPINION

Talleyrand des sables

Coucou ! Le revoilà, toujours accompagné de l’un de ses pendentifs, pioché au hasard parmi ses porte-serviette des bords du Nil. Voici donc revenu le mousseux Moussa, replongeant dans la fange locale pour tenter de vendre son parchemin arabe. Diable ! Pour une fois que les bibelots de la Ligue sont d’accord sur un document, il ne va pas laisser les bouseux du marigot local le transformer en torche-fesse. À peine débarqué en territoire Koullouna, Moumousse dévoile cette fois aux journalistes ahuris un truc imparable pour réussir : « l’intercession divine et la prière ». La ficelle est grosse, mais la farce médiatique fonctionne. S’en remettre à Dieu ! C’est dire la confiance inouïe qu’il a dans ses propres talents. Alors, à genoux mes frères et prions ! Des fois que le Tout-Puissant se pencherait un peu sur ce Michel galonné que toute la classe politique caresse dans le sens de la mitraillette. Et c’est reparti pour un nouveau tour de piste ! Avec, bien sûr, les mêmes images originales : le Talleyrand des sables accueilli par chacun de ses hôtes, toujours les bras ballants, le rire gras, aucun dossier en main, pas la moindre feuille de papier, encore moins de stylo ou de crayon mine. En revanche, les deux fauteuils sont bien là, avec le vase à fleurs et la boîte de Kleenex au milieu, sans oublier la piétaille affairée autour. Un grand moment de télévision… Faut reconnaître quand même que les Libanais ont bien évolué. Avant, ils élisaient leur président avec un zeste d’intervention étrangère. Par la suite, ils se sont habitués à le voir parachuté de Damas avec un chouia d’intervention américaine. Aujourd’hui, grâce à la mondialisation, la planète entière a déjà élu le nouveau Michel avant même les Libanais. On n’arrête pas le progrès. Mais courage ! À la fin de son mandat, on prolongera le bonhomme une ou deux fois, puis à force d’étirement, la république allégée et filiforme, croulant sous les déficits, jouant à la dette qui monte, qui monte… n’aura plus les moyens de lui trouver un successeur. Depuis le temps qu’on nous raconte que l’avenir du Liban ne tient qu’à un fil, c’est fou le prix du fil ! Gaby NASR
Coucou ! Le revoilà, toujours accompagné de l’un de ses pendentifs, pioché au hasard parmi ses porte-serviette des bords du Nil. Voici donc revenu le mousseux Moussa, replongeant dans la fange locale pour tenter de vendre son parchemin arabe. Diable ! Pour une fois que les bibelots de la Ligue sont d’accord sur un document, il ne va pas laisser les bouseux du marigot local le...