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Cherche Churchill désespérément… Dr Maria BASSIL

Il était gros, très gros, l’air souvent grincheux, le verbe rare et son éternel cigare à la main. Il fut l’un des héros de la Deuxième Guerre mondiale, grand artisan de la victoire, celui qui avait tenu tête à une aviation allemande déchaînée qui pilonna durant des semaines entières Londres, ses environs et même le palais royal. Il restera dans la mémoire collective anglaise, éternellement reconnaissante, une légende, un monument à lui tout seul…Et pourtant il est connu, qu’au sommet de sa gloire et alors qu’il devait signer des accords cruciaux avec des partenaires internationaux, il demanda à ses conseillers d’en informer Clement Atlee, son rival travailliste, l’invitant à l’accompagner à ce rendez-vous historique. Devant la perplexité et la surprise de ses collaborateurs face à une telle démarche, il fit valoir que ce sommet concernait le Royaume-Uni et non sa propre personne et qu’aux prochaines élections, Atlee pouvant l’emporter, et donc diriger le pays, il devait par conséquent connaître impérativement les circonstances exactes et les coulisses des négociations qui ont permis que ces accords soient conclus. L’intérêt de l’État primait sur les rivalités électorales, les  susceptibilités probables et surtout les ambitions personnelles… Ainsi s’en allait Winston Spencer Churchill, géant de l’histoire, auréolé d’un  charisme et d’un verbe exceptionnels et qui, à l’heure des choix décisifs, savait s’effacer  devant le bien-être de son peuple et son avenir. Cloner Winston Churchill…En ces temps-là, le clonage était bien sûr impensable et même inconnu des scientifiques. Mais prenons-nous à rêver et supposons qu’il aurait été possible de le faire, l’homme qui aurait réalisé cet exploit aurait sûrement obtenu aujourd’hui le prix Nobel de la paix. Car le monde dans sa configuration suicidaire actuelle, et particulièrement le Liban, manque cruellement de géants de cette trempe-là. Quel vilain spectacle, en effet, que cette classe politique déchiquetée et aux abois qui, sourde aux suppliques de son peuple, se débat dans un méli-mélo des plus grotesques. Quel vilain spectacle qu’offre cette classe politique sclérosée à son peuple mutilé dans sa chair et ses biens, et amputé de sa jeunesse, dégoûtée et partie vers des cieux plus cléments et plus reconnaissants de ses valeurs académiques et humaines. Quel vilain spectacle que proposent nos supposés représentants à un peuple élu pour être ad vitam aeternam la victime éternelle de son histoire et de sa géographie, mais surtout la victime des agissements de ses dirigeants aveuglés par leurs seules ambitions et mus uniquement par leur ego et leur suffisance. Ces politiciens qui n’ont que faire de notre martyre et qui foulent quotidiennement au pied avec une magistrale mauvaise foi et sans vergogne toutes leurs promesses électorales et surtout les devoirs les plus élémentaires liés à leur mandat. Comment ne pas se révolter devant ce vaudeville nauséabond, ce statu quo criminel car mortel que nous imposent ces marionnettes ridicules à l’immaturité flagrante et au suivisme décadent, et qui poussent tous les pompiers et autre « French doctors » de la terre à venir à notre chevet, pour nous donner des leçons – justifiées d’ailleurs – de démocratie alors que nos représentants pyromanes appliquent avec délectation la politique de bord du gouffre sans aucune mauvaise conscience. Entrer dans l’histoire par sa grande porte, chers messieurs, passe par des remises en question personnelles indéniables et des qualités exceptionnelles de dialogue, d’écoute, de tolérance, d’humilité, de modestie, d’abnégation et de don de soi…Entrer dans l’histoire par la grande porte suppose un parcours jalonné de sacrifices personnels…Les simples politiciens – qui se comptent par centaines –  ne font que passer, seuls restent les grands hommes d’État. Nelson Mandela et Winston Churchill l’ont compris. C’est de leur étoffe rare qu’on fait les véritables héros, des héros pour lesquels leur nation, toute leur nation,  est  éternellement reconnaissante. À bon entendeur… Article paru le samedi 29 décembre 2007
Il était gros, très gros, l’air souvent grincheux, le verbe rare et son éternel cigare à la main. Il fut l’un des héros de la Deuxième Guerre mondiale, grand artisan de la victoire, celui qui avait tenu tête à une aviation allemande déchaînée qui pilonna durant des semaines entières Londres, ses environs et même le palais royal. Il restera dans la mémoire collective anglaise, éternellement reconnaissante, une légende, un monument à lui tout seul…Et pourtant il est connu, qu’au sommet de sa gloire et alors qu’il devait signer des accords cruciaux avec des partenaires internationaux, il demanda à ses conseillers d’en informer Clement Atlee, son rival travailliste, l’invitant à l’accompagner à ce rendez-vous historique.
Devant la perplexité et la surprise de ses collaborateurs face à une telle...